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Kaïs Saïed et le P-DG de la télé publique

Après la fermeture du bureau d'Al Jazeera, la Tunisie connaîtra un nouveau bouleversement de son champ audiovisuel, le tout en l'absence de réaction de la Haica (La Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle) l'équivalent de l'Arav en Algérie.
En effet, le président tunisien Kaïs Saïed a décidé, la semaine dernière, de démettre de ses fonctions le président-directeur général de l'établissement de la télévision d'Etat tunisienne. C'est d'ailleurs par voie d'un communiqué, que la Présidence tunisienne a informé que Saïed a publié un décret présidentiel annonçant le limogeage de Mohamed Lassaad Dahech, P-DG de l'établissement de la télévision tunisienne, considéré comme un proche du Premier ministre sortant. Selon le même communiqué, le décret présidentiel a chargé, Awatef Dali, de diriger provisoirement l'établissement.
Kaïs Saïed, avait annoncé, dans la soirée du dimanche, au cours d'une réunion d'urgence avec de hauts responsables militaires et sécuritaires, le limogeage du chef du gouvernement Hichem Méchichi et le gel des pouvoirs du Parlement. Il a également fait savoir qu'il assumera le pouvoir exécutif, avec l'aide d'un gouvernement qui sera dirigé par un nouveau chef qu'il désignera lui-même et ce, pour une durée de 30 jours.
Le locataire de Carthage a en outre annoncé qu'il présidera le ministère public.
Le président tunisien, Kaïs Saïed a démis, jusqu'à mer-credi dernier, 24 hauts fonctionnaires de l'Etat, des institutions gouvernementales, des ministères et occupant des postes judiciaires, de leurs fonctions, dont le ministre de la Défense, Ibrahim Bartégi.
Les décisions du président tunisien surviennent à la suite des manifestations populaires qui ont eu lieu dans plusieurs gouvernorats, exigeant la démission du gouvernement, dans un contexte de difficultés économiques et d'une crise politique qui dure depuis des mois dans le pays. Saïed a déclaré avoir pris ces décisions pour «sauver la Tunisie, l'Etat et le peuple tunisien». Certains partis politiques ont considéré les mesures d'exception comme un «coup d'Etat contre la Constitution», tandis que d'autres y ont été favorables, estimant qu'il s'agissait d'une «rectification du processus révolutionnaire». Que reprochait le président tunisien au P-DG de la télévision publique, puisque toutes les informations de la Présidence étaient diffusées en exclusivité sur la chaîne publique. Il est clair que le champ audiovisuel tunisien a été verrouillé et les chaînes tenues au silence, pour ne pas commenter ou diffuser des informations qui risqueraient d'alimenter la rue tunisienne.

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