L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Des journalistes, de la télévision publique tunisienne, agressés par des manifestants

Décidément, rien ne va plus entre les médias publics et l'opposition en Tunisie. La crise politique qui secoue le pays a, une nouvelle fois, créé une polémique.
L'équipe de journalistes et de techniciens chargée de couvrir la manifestation populaire, dimanche 10 octobre 2021, a été victime de violences de la part des manifestants présents pour dénoncer les mesures de Kaïs Saïed.
Des manifestants ont, en effet, agressé des journalistes, en leur lançant des pierres et des bouteilles. Ils ont dû s'abriter en escaladant un kiosque à tabac pour échapper à leurs agresseurs.
Des membres de l'équipe publique tunisienne ont été blessés et transférés à l'hôpital pour recevoir les soins nécessaires.
Une vidéo de l'agression montre parfaitement l'équipe de journalistes de la télévision tunisienne réfugiée sur le toit du kiosque devant le théâtre municipal, avec leur matériel. Ils ont été visés et insultés par les manifestants qui les avaient traités de tous les noms d'oiseaux, en leur jetant des bouteilles et des pierres. Des membres des forces de sécurité ont essayé de les éloigner du rassemblement. Bien qu'ils soient escortés, les journalistes ont été tabassés par la horde de manifestants hystériques. Dans la soirée, la télévision publique tunisienne a publié un communiqué pour dénoncer cette agression. Tout en condamnant, fermement, les violences subies par ses journalistes, elle a appelé les structures du métier et toutes les parties concernées, à mettre un terme à ces agressions récurrentes. Pour sa part, le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), avait déjà mis en garde les journalistes pour la couverture des manifestations, en les invitant à la vigilance et à prendre les précautions nécessaires en tenant compte des menaces réelles visant leur intégrité physique.
En effet, une campagne de diabolisation vise particulièrement les journalistes, dont la principale mission est de couvrir les évènements nationaux et tenir le citoyen informé des derniers développements, au moment où les réseaux sociaux regorgent de manipulation et de fake news.
Depuis la crise politique en Tunisie, le président Kaïs Saïed, qui a dissous le Parlement, accaparé tous les pouvoirs et écarté l'opposition islamiste proche d'Ennahdha, s'est mis à dos le paysage audiovisuel tunisien privé.
La majorité des chaînes de télévision privées ont subi des pressions et des attaques du pouvoir pour cesser leurs attaques contre le président tunisien démocratiquement élu.
Le président tunisien a également fermé le bureau de la chaîne Al Jazeera, à Tunis, accusé d'être proche des islamistes d'Ennahdha.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré