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L'économie nationale: la prochaine étape

Les lois économiques, appliquées à l'économie algérienne, préconisent des mesures visant, compte tenu des réalisations récentes, à consolider son développement sur une base durable, c'est-à-dire à poursuivre sa croissance en assurant en même temps le progrès social et la qualité de l'environnement.
Il y a tout d'abord, les mesures de stabilisation visant à réduire la demande, à court terme, en vue de préserver les équilibres financiers internes et externes par une politique budgétaire, monétaire et fiscale appropriée, dont, notamment la réduction des dépenses, l'ajustement des taux d'intérêt pour maîtriser l'inflation, la libéralisation progressive des prix (maintien des subventions pour les plus nécessiteux) et l'ajustement du taux de change.
Il y a ensuite les mesures d'ajustement visant à améliorer l'offre de produits exportables, nécessitant des réformes de structure avec effet sur le moyen terme, dont notamment la libéralisation du commerce extérieur, (libéralisation progressive des importations et promotion des exportations) et du marché intérieur favorisant la concurrence, la démonopolisation du secteur public (privatisation des secteurs non stratégiques) et la réforme du système bancaire,
Cette politique macroéconomique s'accompagne d'une politique sectorielle avec un traitement spécifique de trois dossiers stratégiques, les hydrocarbures, l'industrie et l'agriculture, nécessitant une planification rigoureuse, car sources principales de création de richesses, d'augmentation du revenu national et d'amélioration du niveau de vie d'une population croissante.
S'agissant du secteur des hydrocarbures (pétrole, gaz naturel, gaz liquéfié, gaz de schiste, produits dérivés), l'objectif est d'augmenter sa contribution à l'économie par une amélioration de sa valeur ajoutée par le raffinage et la pétrochimie, le développement des gisements existants, la poursuite de l'exploration pour augmenter les réserves, et l'optimisation des coûts d'exploitation.
L'investissement étranger dans ce secteur ne doit en aucun cas hypothéquer la souveraineté nationale sur nos ressources Le rythme d'extraction et d'exportation de ces ressources, non renouvelables, doit continuer à demeurer sous le contrôle national. Dans le domaine de l'industrie, la nouvelle étape est centrée sur la diversification et l'intégration intra et intersectorielle. À titre d'exemple, la pétrochimie, comme l'industrie mécanique, sont orientées vers les besoins de l'agriculture, pour la production d'engrais et de machinisme agricole, le secteur des matériaux de construction (ciment, briques, rond à béton et engins de travaux publics) pour répondre aux besoins de l'habitat et des infrastructures de base. Le tissu des PMI-PME du secteur privé national sera de plus en plus impliqué dans la sous-traitance en aval du secteur public.
Dans le domaine de l'agriculture, l'objectif stratégique est de répondre pleinement aux besoins alimentaires du pays, malgré les contraintes climatiques conjuguées à la rareté des ressources en terres fertiles, l'Algérie étant en grande partie désertique, seuls 20% des surfaces sont utilisées pour l'agriculture, les parcours steppiques et la forêt.
L'Algérie vise à réduire les importations particulièrement en céréales et poudre de lait. C'est la raison pour laquelle le secteur agricole et agroalimentaire est considéré prioritaire, afin de réduire la facture alimentaire et diversifier l'économie, trop dépendante des hydrocarbures. Ce secteur bénéficie, ces dernières années, d'un important programme de développement agricole et rural. Le plan d'action en vigueur met l'accent sur le développement de l'agriculture saharienne, au moyen de la création de grands périmètres irrigués.
L'industrie agroalimentaire connaît en même temps un important développement, tirée par un secteur privé formé de PME et de grands groupes industriels. Les industries agroalimentaires fonctionnent majoritairement avec des matières premières importées. Cependant, il y a une volonté de travailler davantage avec des matières premières locales, afin de réduire la facture des importations. Le secteur de la pêche, également prioritaire, bénéficie d'une «stratégie nationale pour l'économie bleue», mêlant des objectifs économiques, environnementaux et de formation.
La coopération internationale est également associée aussi bien dans un cadre bilatéral que multilatéral via des programmes régionaux (Maghreb, Afrique, Europe). Elle couvre des domaines variés de la production agricole, du développement rural de l'enseignement et de la recherche.

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