POUR ASSURER LA LONGÉVITÉ DES NOUVELLES CRÉATIONS
Les jeunes entrepreneurs seront mieux assistés
Des systèmes productifs locaux, destinés à soutenir le développement d’un segment d’activité particulier, seront mis en place.
Bonne nouvelle pour les futurs entrepreneurs. Ils seront, désormais, assistés et même orientés dans leurs choix de projets d´investissements. Un réseau de centre d´orientation sera créé dans différentes régions. Objectif:faciliter les procédures de création d´entreprise.
C´est du moins ce qu´a avancé le ministre de la Petite et de Moyenne Entreprise et de l´Artisanat, M.Mustapha Benbada, qui était l´invité de la rubrique «A coeur ouvert» avec L´Expression. En plus clair, il a affirmé que son département s´attelle à mettre en place des systèmes productifs locaux destinés à soutenir et conforter le développement d´un segment d´activité particulier. Les jeunes entrepreneurs ne seront plus livrés à eux-mêmes. Le ministre a fait savoir que 48 cadres ont été formés par le Bureau International du travail (BIT) pour mener ce travail. «A travers ce nouveau mécanisme, nous voulons aider les jeunes promoteurs à bien mûrir leur projet avant de s´adresser aux banques», a-t-il précisé. Lorsque le projet n´est pas assez consistant, explique-t-il, les banques refusent d´octroyer des crédits.
Le département de Benbada semble avoir trouvé le remède à l´épineux problème des crédits bancaires. Sachant que la création d´entreprise se base principalement sur la contribution des banques, il tente de développer de nouveaux outils pour inviter les banques à jouer le jeu. A travers ces centres d´orientation, il veut faire d´une pierre deux coups. Il vise à encourager la naissance des entreprises et à assurer également sa pérennité dans l´environnement économique. «Le plus difficile n´est pas de créer des entreprises, mais plutôt d´assurer leur longévité», a-t-il avoué en avançant qu´entre 2000 et 2500 entreprises meurent chaque année. Pourquoi? L´invité de L´Expression explique ce phénomène par l´absence d´une culture entreprenariale en Algérie.
«Il n y a pas de formations consistantes sur le management des entreprises», reconnaît-il.
Parmi les raisons à l´origine de la disparition des PME, le ministre n´écarte pas la thèse de la banque pour dire que les taux d´intérêt accablent les entreprises.
M.Benbada n´exclut pas de revoir le texte régissant le secteur de la PME-PMI. Dans le souci de donner un essor à ce secteur, M.Benbada insiste justement sur la nécessité de développer les métiers d´ingénierie des entreprises.
Afin de promouvoir cette culture d´entreprise, son département focalise davantage ses actions sur la formation des futurs opérateurs. Selon lui, 1417 porteurs de projet ont été initiés dans la formation «Comment créer une entreprise». En plus, 2713 artisans installés ont été formés dans «Comment gérer mon entreprise». Malgré toutes les contraintes, des entreprises ont résisté et ont pu même s´imposer sur le marché national. Le ministre a présenté quelques chiffres réalisés par son secteur. A la fin 2007, il a été enregistré 396.972 activités dont 284.244 PME privées, 711 PME publiques et 112.017 activités artisanales. Ce qui a permis de générer au total 1,26 million d´emplois. Avec le rythme actuel de croissance du secteur économique privé, la population des PME et des activités artisanales atteindra le niveau de 420.000 entreprises. Très optimiste, le ministre prévoit d´atteindre d´ici 2009 l´objectif des 100.000 PME tracé dans le programme quinquennal. «Avec le rythme de croissance annuel, nous pouvons dépasser l´objectif des 100.000 entreprises», assure-t-il, d´un air serein.