L'Expression

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SPÉCULATION IMMOBILIÈRE

La «tumeur» de l’habitat

De nouveaux textes de loi sont en préparation pour créer un environnement propice à une meilleure gestion du secteur.

Avez-vous cherché à acquérir un appartement en ville, ces derniers temps? C´est vrai qu´on parle de l´envolée du prix de la pomme de terre, de celui de l´huile, mais on oublie de signaler que la spéculation immobilière bat tous les records. N´est-ce-pas? Combien peut coûter un appartement de trois pièces (le F3!) pour loger une famille moyenne? Au bas mot, vous devez débourser dans les 600 millions de centimes. Et encore! ce prix plancher n´est possible que dans certains quartiers, mal cotés.
Dans ces conditions, suffit-il de dire qu´on a construit 300.000 ou 500.000 logements, si dans le même temps, un simple quidam qui a une nichée d´enfants à loger ne trouve pas quatre murs et un toit pour les mettre à l´abri.
Parce que le droit au logement fait partie de ces droits opposables, au même titre que le travail, la santé, et l´éducation. Si l´Etat fait des efforts appréciables pour lancer des projets de construction, en faisant de l´Algérie un vaste chantier, et que dans le même temps, le logement reste un rêve inaccessible, c´est qu´il y anguille sous roche. Pour Nourredine Moussa, il s´agit de mettre en place un processus, en adoptant une démarche rationnelle et consensuelle. Cette dernière consiste à faire participer tous les acteurs du secteur à la définition d´une nouvelle législation sur l´habitat et l´urbanisme. C´est la raison pour laquelle, a-t-il précisé, il a commencé à recevoir et à s´entretenir avec les différentes organisations, dont l´Ordre des architectes, l´Union des promoteurs, l´Union des ingénieurs, mais aussi la Fédération des agences immobilières. Est-il vrai que les agences immobilières sont derrière l´envolée des prix qui touchent l´immobilier?
Dans cette étape, il n´est pas possible de jeter la pierre à quiconque. Car pour faire le ménage, on doit commencer par établir un diagnostic le plus rigoureux possible. Tant il vrai que nul ne peut prétendre détenir la clé de la vérité. Tout le monde a une part de vérité. Mais une fois qu´on aura fait le diagnostic, une sorte de scanner de tout le secteur, à ce moment-là, il s´agira de bannir à jamais les charlatans. Car il est impensable que dans un pays où l´on construit autant, dans un pays qui est un vaste chantier, le prix de l´immobilier soit aussi élevé. C´est donc d´abord et avant tout, un problème de gestion qui se pose.
La spéculation n´est possible que parce qu´il y a un vide juridique d´un côté, mais aussi un défaut dans l´application des lois, de l´autre. Pourquoi y a-t-il autant de logements inoccupés? Pourquoi les propriétaires préfèrent-ils fermer un logement plutôt que de louer? Il y a là un non-sens. Si la puissance publique prend les mesures qui s´imposent pour sécuriser les bailleurs, ces derniers n´auront certainement pas à avoir un tel comportement, qui se fait au détriment de la collectivité, mais aussi à leur propre détriment. Car un appartement loué peut être rentable et représenter un supplément de ressources. Dans le même temps, il peut rendre service à une famille à la recherche d´un toit. Dans ce cas, tout le monde est gagnant.
A en croire M.Moussa, de nouveaux textes de loi sont en préparation au niveau de son département pour créer un environnement propice à une meilleure gestion du secteur, aussi bien au niveau de l´urbanisme, de la gestion du parc immobilier, que de la formation professionnelle. Encore faut-il que le processus lancé ne soit pas interrompu dès qu´il y a un changement de gouvernement.
Pour gérer l´intersectorialité, et donc améliorer l´environnement de l´habitat, il s´agit de faire en sorte que tout ce qui est en amont soit pris en charge: les matériaux de construction, la formation du personnel qualifié, le savoir-faire...

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