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Can-2021

L'organisation de nouveau décriée

Le sélectionneur de la Gambie, le Belge, Tom Saintfiet, n'y est pas allé de main morte avec les organisateurs et responsables de la CAN, en dénonçant des conditions irrespectueuses au Cameroun.

«Parce que quand tu crées des différences entre les équipes, quand les grandes équipes ont de meilleurs hôtels, de belles infrastructures, près du stade, et que des petits pays ont de mauvais hôtels, tu crées du favoritisme.». C'est en ces termes, entre autres, qu'a pesté le sélectionneur de la Gambie, Tom Saintfiet, avant le match d'hier de son équipe contre la Guinée en 8es de finale de la CAN-2021, qui se déroule actuellement au Cameroun. Cela intervient après les critiques subies par les responsables camerounais et la CAF bien avant le début de la compétition sur l'état des terrains qui ont été confirmés par des techniciens et joueurs. Le moins que l'on puisse dire, est que Saintfiet n' y est pas allé de main morte avec les organisateurs et responsables de la CAN. Il a sévèrement critiqué les conditions dans lesquelles évoluent ses joueurs et son staff. Il met en cause, surtout, la qualité des hôtels et des conditions de vie dans cet espace «touristique», tout en dénonçant surtout un manque d'équité. «Six joueurs par chambre, un mauvais hôtel, à 2 heures et demie du stade», le sélectionneur de la Gambie estime que ses joueurs «ne sont pas respectés» par l'organisation de la CAN. Le même entraîneur ajoute d'ailleurs: «Ma réponse doit être un peu diplomatique», non sans préciser d'entrée qu'il «aime être ici», pour la toute première participation des Scorpions à la CAN.
La Gambie a choisi l'encadrement technique en poste depuis 2018, avec à sa tête le sélectionneur Tom Saintfiet (48 ans) qui a, du reste, signé un nouveau bail de 5 ans une fois la qualification décrochée. Ainsi, le technicien belge, grand voyageur, qui a coaché une demi-douzaine d'Équipes nationales, dont la Namibie et le Togo avant d'atterrir à Banjul. Là, il a choisi la quintessence d'un réservoir de joueurs répartis à travers l'Europe. Si leurs profils respectifs les opposent, l'enfant du pays Amir Abdou et Tom Saintfiet partagent l'approche d'avoir managé comme un club l'Équipe nationale dont ils ont la charge, en sachant où ils vont, sans oublier d'où ils viennent, en l'occurrence les tréfonds du football africain. Saintfiet dresse un sombre tableau des conditions d'accueil de son équipe dans un hôtel de la région de Bafoussam. «Six joueurs dorment dans la même chambre, avec les mêmes sanitaires, la même douche», et «seuls deux, trois membres du staff ont une chambre single, les autres dorment à deux dans le même lit, en temps de Covid», décrit Saintfiet. Pus grave encore, le coach de la Gambie insiste en faisant le constat suivant: «L'hôtel et les infrastructures où nous sommes, j'ai travaillé 14 ans en Afrique, je n'ai jamais vu ça», insiste le Belge. De plus, il a également tenu à préciser que son équipe «doit voyager 2 heures 30 pour aller au stade, comme on doit y être une heure et demie avant, ça nous fait partir 4 heures avant le match. Or, la science dit que tu dois manger 3 heures et demie avant le match, on ne peut pas manger à l'heure où on veut?», demande-t-il. «Nous sommes des professionnels», poursuit Saintfiet. «Nous sommes un petit pays comme le Malawi ou le Zimbabwe, mais on doit être respecté. On est ici pour écrire l'histoire. J'ai des grands joueurs (qui évoluent) en Europe, ils ne sont pas respectés par l'organisation, et c'est vraiment dommage.». «Quand on organise un tournoi avec quatre équipes dans un stade, et que tu paies, que tu règles les hôtels, chaque équipe a besoin du même niveau (de service), c'est du respect pour chaque équipe», demande le sélectionneur. «Parce que quand les grandes équipes ont de meilleurs hôtels, de belles infrastructures, près du stade, et que des petits pays ont de mauvais hôtels, tu crées du favoritisme», insiste Saintfiet. «Si la Gambie est championne d'Afrique ou le Cameroun, ça doit se décider sur le terrain, pas à l'hôtel», martèle-t-il. Et là, donc il est beaucoup plus important de laisser le langage du terrain parler.

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