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Jubilé de Drid Nasserdine

Émouvantes retrouvailles

Durant toutes les interventions, les orateurs ont mis de l'avant les qualités humaines et sportives de l'ancien gardien de but du MC Oran et des Verts.

«Celui qui ne sait pas où il va, qu'il sache d'où il est venu.» Cette maxime trouve son terrain d'application dans une wilaya où l'histoire est constituée d'événements à préserver dignement et soigneusement en immortalisant les différents repères de cette mémoire collective, en présence même de ceux qui l'ont fait. C'est dans cette optique que les Oranais, Oranaises, anciens joueurs des Verts et du MC Oran se sont réunis et unis pour rendre un vibrant hommage à l'un des monuments du football algérien en général et du MC Oran en particulier, le gardien de but Drid Nasserdine.
Il n'est pas méconnu du public, notamment de cette génération constituée des joueurs qui ont honoré le football en mouillant le maillot, tout en offrant un spectacle marqué par le fair-play et des prouesses et ses supporters qui se rendaient au stade pour apprécier la prestation avant que tout le monde, vainqueur vaincu, ne quittent le stade dans un climat fraternel commentant admirablement les prouesses de chacun des joueurs loin du moindre esprit chauviniste.
Cette fois-ci, la rencontre d'Oran a porté le sceau du jubilé dédié au héros de Guadalajara, Drid Nasserdine, qui a, durant les 90 minutes du match, fait suer les inévitables brésiliens de Socrates, Sidney, Gilmar, Dida et autres en faisant courageusement face à leurs incessants assauts. Pour les Verts, ils étaient nombreux ces figures emblématiques n'ayant pas hésité à répondre par l'affirmative en se rendant à Oran dès que le mot d'ordre leur a été transmis. Émouvante a été cette autre mémorable rencontre les ayant réuni pour revisiter l'histoire du football algérien, libérer la parole et la redonner au football, le vrai football pratiqué par les grands n'ayant dans leurs esprits que le football en tant que sport. Ouvrant le bal, la parole a été donnée à l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Lebib, ce dernier a axé sa communication sur l'évolution du sport roi dans le pays depuis l'indépendance. D'emblée, il dira que «le football algérien est passé par trois étapes différentes, à commencer par le football de masse d'après-l'indépendance, soit dans les années 1960 et 1970, passant par la réforme sportive érigée en 1977 et en arrivant au professionnalisme instauré en 2011». Si cette période qu'il a citée a constitué une étape importante pour le développement du football algérien, Sid Ali Lebib est revenu sur les bienfaits de la réforme sportive ayant permis au football algérien ainsi qu'à d'autres disciplines sportives de s'épanouir», énumérant avec force de détails «les performances réalisées par la sélection nationale des années 1980, en se qualifiant notamment à ses deux premières Coupes du monde de suite, 1982 et 1986. Aucun n'ignore insidieusement ou involontairement ni pour autres desseins ne peut omettre cette période marquée par le niveau atteint par le football en particulier et autres disciplines de manière générale.
D'ailleurs, cette conférence-débat a été marquée par la présence importante des anciens coéquipiers de Drid, évoluant dans les différents clubs ayant animé le Championnat national dans toute sa beauté. Cette rencontre a ainsi servi de tribune pour des anciens joueurs de l'USM Harrach, le MC Oran, l'USM Bel Abbès et l'US Tébessa, ainsi que des joueurs de l'Équipe nationale des années 1980, pour apporter des témoignages sur, outre la beauté du football des années 1980, le parcours exceptionnel de l'ancien portier international.
Durant toutes les interventions, les orateurs ont mis en avant les qualités humaines et sportives de l'ancien gardien de but du MC Oran et des Verts. L'ancien stoppeur des Verts, Noureddine Korichi, est revenu sur la formation autodidacte de Drid, expliquant que «j'étais surpris quand j'ai appris que Drid n'a pas fait sa formation spécifique depuis son jeune âge». «Je suis persuadé qu'avec tout le potentiel qu'il avait, il aurait réussi une meilleure carrière s'il avait reçu la formation nécessaire en temps voulu», a ajouté le défenseur central de l'Équipe nationale qui a, lui aussi, brillé par sa prestance lors du match Brésil-Algérie Mexico 1986. Si les témoignages garnissaient davantage le parcours de Drid, celui-ci est resté égal à lui-même malgré la situation sociale difficile qu'il traverse.
Il ne fera, d'ailleurs, pas part de son chagrin, affligeant beaucoup plus ses fans estimant que la situation du joueur, de surcroît joueur ayant défendu les couleurs nationales, est dorée. Il n'en est aucunement le cas pour Drid Nasserdine. Du haut de ses 65 ans, Drid est socialement triste, gardant à lui seul sa tristesse ne l'ayant jamais étalé. Pire des ingratitudes, l'homme de Guadalajara n'a en aucune des manières fait l'objet d'une quelconque invitation devant lui être adressée par ces animateurs des plateaux TV. Mais, Drid a, à plus d'un titre, bénéficié d'émouvants égards lui ayant accordés par les hommes du terrain.
Le dernier en date est récent. Il s'agit de sa participation dans un grand tournoi de gala organisé, dans le stade communal de Mcisna par les anciens joueurs de Mcisna dans la wilaya de Béjaïa. Drid n'a pas décliné l'invitation lui ayant été adressée malgré les conditions climatiques difficiles.
Cette rencontre historique a été également rehaussée par la présence de deux autres «Monstres» du football local, à savoir les anciens entraîneurs de l'Équipe nationale en l'occurrence les défunts Hamid Zouba et Mehdaoui et tant d'autres anciens joueurs venus des quatre coins du pays.

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