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Déficit algérien dans la formation

Bougherra demande du changement

Alors que l'Algérie a perdu la finale du CHAN samedi soir contre le Sénégal, Madjid Bougherra a pointé du doigt la formation algérienne. Il a affirmé aussi être sélectionneur et pas formateur.

Samedi soir, au bout d'une finale peu emballante, le Sénégal a remporté le CHAN, un an après sa victoire à la CAN, en venant à bout de l'Algérie aux tirs au but (0-0, 5-4 TAB). Une défaite cruelle pour le pays organisateur, qui n'a pourtant pas encaissé le moindre but de la compétition et qui arrivait en confiance après sa nette victoire sur le Niger en demi-finale (5-0). Invité à réagir après la rencontre, Madjid Bougherra, le sélectionneur des Fennecs A', n'a pas manqué de pointer du doigt le déficit algérien dans la formation: «Le Sénégal a aussi gagné difficilement ses matchs durant ce CHAN.
On a battu largement le Niger qui a vaincu le Ghana et le Cameroun. Je ne suis pas d'accord quant à la critique du championnat algérien. Il reste encore beaucoup de travail. Il y a beaucoup de choses positives, notamment le fait d'avoir dans notre équipe le meilleur buteur et le meilleur joueur de la compétition. Il y a eu beaucoup de précipitation et de déchets en première mi-temps. Du mieux en seconde période. Ça s'est joué sur un penalty! Ces joueurs ont encore un bel avenir devant eux. J'espère que de belles opportunités se présenteront à eux. Lors du prochain CHAN, ces joueurs ou d'autres auront plus d'expérience. Je ne retiens que le positif. Nous sommes des sélectionneurs, pas des formateurs. Ça résume ces deux années à la tête de la sélection. Notre pays a besoin de centres de formation. Les clubs doivent suivre l'exemple du Paradou.
Même avec de beaux stades, le football algérien n'évoluera pas tant qu'il n'y aura pas de centres de formation. J'espère que ce CHAN éveillera les consciences», a-t-il expliqué. Interrogé par la suite sur son avenir, le natif de Longvic a préféré botter en touche, affirmant que ce n'était pas le «moment opportun» pour en parler avant de présenter ses excuses au peuple algérien et de défendre Aimen Mahious, qui a raté son penalty durant la séance: «Je suis déçu pour le peuple algérien ainsi que mes joueurs.
On fait une compétition avec zéro but encaissé, zéro défaite dans le jeu et avec la meilleure attaque de la compétition. C'est le mektoub, il faut l'accepter.
On remercie le peuple de nous avoir supportés tout au long de cette compétition. Il ne faut pas en vouloir à Aimen Mahious. J'ai dit à mes joueurs de relever la tête et d'être fiers du travail accompli durant un an et demi.»

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