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Feux de forêt à Tizi Ouzou

Un réseau de prévention mis en place

La prévention et la lutte se déroulent plus concrètement au niveau local, dans les communes, dans les daïras et dans les wilayas.

Les pouvoirs publics viennent d'annoncer la mise en place d'un large réseau de prévention contre les feux de forêt en prévision de la saison estivale qui s'installe déjà en ces journées caniculaires de la fin du mois de mai. Pour éviter de revivre la catastrophe vécue, l'année passée, le plan implique toutes les parties à même de contribuer selon une échelle verticale et horizontale. En effet, la prévention et la lutte se déroulent plus concrètement au niveau local, dans les communes, dans les daïras et dans les wilayas. Les directions locales de la Protection civile, les services de sécurité, les services des forêts sont directement impliqués dans les opérations. Cependant, en plus de ces organismes, les agriculteurs, les éleveurs, les apiculteurs et les arboriculteurs se sont montrés disponibles à prendre part activement aux opérations de lutte et de sensibilisation pour la simple raison qu'ils font partie, à chaque incendie, de la catégorie des victimes directement touchées. Aussi, interrogés, beaucoup s'estiment marginalisés malgré les discours faisant état de leur implication dans le dispositif. «Je n'ai jamais été impliqué. J'ai seulement fait partie des victimes d'un incendie déclenché, il y a quelques années. Pourtant, en tant qu'apiculteur, je suis directement concerné par la protection des forêts desquelles dépendent mes abeilles», affirme un apiculteur de Yakouren, une quarantaine de kilomètres au nord-est du chef-lieu de wilaya. De leur coté, les arboriculteurs réclament une part de cette veille constante. «J'ai vu tous mes cerisiers brûlés, l'année passée. Il faudra des années pour régénérer ma cerisaie. Depuis des années, nous avons réclamé d'être impliqués dans le dispositif en tant que victimes et acteurs mais comme vous voyez, on n'est que des victimes pour l'instant», se désole un citoyen de Larbaâ Nath Irathen.En fait, au lieu de faire partie à chaque fois de la catégorie des victimes, ces professionnels de l'agriculture de montagne veulent plutôt être des acteurs. Leur apport pour ce plan de lutte contre les feux de forêt est très important, voire vital. «On ne peut pas protéger une victime qui ne cherche pas à se défendre. On veut être des acteurs de ce plan. Pas seulement en théorie mais on veut connaître notre véritable rôle concrètement», déclare un éleveur de la commune de Mizrana. «Moi personnellement j'ai une grande maîtrise des feux de forêt. Mes parents et grands-parents ont toujours pratiqué les feux volontaires, dont l'objectif de favoriser la régénération des herbes vertes pour notre cheptel caprin», explique-t-il tout en précisant que «ces ancêtres, comme tous les Méditerranéens, allumaient des feux volontairement durant les mois de septembre et octobre, dans les forêts. Mais leur grande maîtrise des techniques des feux volontaires fait que les flammes ne touchent jamais les arbres, se suffisant de brûler les herbes sèches». Enfin, après des discussions avec ces gens très disponibles à se mobiliser aux côtés des pouvoirs publics, il s'avère que leur expérience peut aisément être mise à profit dans le cadre de cette lutte, notamment les services de la Protection civile et les services de l'agriculture. 

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