L'Expression

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Le mauvais temps n’a pas causé beaucoup de dégâts

Quand on retient les leçons du passé...

Malgré les fortes neiges qui s’abattent sur le pays, les citoyens ne se sont pas retrouvés livrés à eux- mêmes comme cela a pu être le cas par le passé. Rassurant…

Après plusieurs mois de sécheresse, l'hiver est enfin arrivé en Algérie! De fortes pluies, de la grêle et de la neige. Une grosse vague de froid frappe le pays depuis une dizaine de jours. Même certaines wilayas du sud du pays n'ont pas été épargnées. À l'exemple du Bécahrois où l'on a pu voir de belles images de dunes de sables recouvertes d'un magnifique manteau blanc.
Néanmoins, ce retour du mauvais temps laissait craindre le pire pour les Algériens. Ils craignent de subir la furie de Dame nature, avec, notamment des inondations ou un isolement. L'épisode de l'hiver 2005 hante toujours les esprits. On se souvient que les fortes chutes de neige avaient coupé des villages entiers du reste du pays. Ils se sont vite retrouvés en manque de nourriture et de gaz pour se chauffer. Aujourd'hui, la situation est bien différente. Dans les médias, on parle plus de citoyens qui ont pris d'assaut les stations d'hiver que les stations...service. Le problème est plus d'assurer la sécurité de ces Algériens venus profiter d'un week-end en montagne que d'aller les secourir en leur apportant de quoi se nourrir et se réchauffer. Ce qui témoigne d'un certain niveau de développement que l'Algérie a atteint. Le gaz de ville est l'exemple le plus concret. Avec un taux de couverture nationale qui se rapproche des 70%, l'accès à cette ressource est beaucoup plus facile qu'avant. Dans des villages très reculés, le gaz de ville a été installé dans les foyers. À Sétif, par exemple, le niveau de couverture a atteint les 97%. Une situation qui fait que l'on n'assiste pas aux scènes que l'on avait vécues en 2005, avec de grosses pénuries de bouteilles de gaz et des citoyens qui doivent attendre des jours entiers pour espérer s'en procurer. On sent donc une certaine anticipation des autorités pour ne pas se retrouver à la merci des caprices du temps. Car, le gaz de ville n'est pas la seule chose qui fait que les habitants de ces villages ne soient pas livrés à eux- mêmes. Malgré les fortes neiges qui interviennent après des années de disette, on a pu voir une intervention rapide des autorités locales. Soutenues par les forces de l'ANP, elles prennent très vite les mesures nécessaires pour éviter que les routes ne soient fermées trop longtemps. Mieux encore, les premiers responsables des wilayas ont mis la main à la patte afin d'envoyer un message fort à leurs administrés: «Nous sommes là avec vous». Comme c'est le cas du wali de Tizi Ouzou qui s'est rendu dans les régions les plus reculées du Djurdjura. Il y a aussi Labiba Ouinez, la wali de Guelma qui est sortie de nuit pour participer aux opérations de déneigement aux côtés des gendarmes, soldats de l'ANP et agent de la voirie. Il s'agit là de gestes symboliques, mais qui sont des plus rassurants pour des populations qui craignent de se retrouver livrées à elles-mêmes face au déchaînement de la nature. Avec ces actions rapides, elles savent qu'elles peuvent compter sur les autorités. Mais pas que! La société civile a elle aussi répondu présente. Comme on s'est habitué, ces dernières années lors des tragédies vécues par le pays, des mouvements de solidarité se sont vite mis en place. Très spontanément, des actions ont été lancées par les associations ou citoyens lambda pour venir en aide aux personnes en difficultés. Vêtements chauds, aides alimentaires...ont vite été dépêchés vers des villages difficiles d'accès, même en période de beau temps. Il y a aussi l'aide aux personnes qui se sont aventurées dans les montagnes et se sont retrouvées bloquées par la neige. Ils ont été accueillis par les villageois qui leur ont fourni un toit et de la nourriture le temps qu'ils puissent reprendre la route. On peut aussi citer la mobilisation qui s'est faite pour retrouver la personne qui s'est perdue dans les montages de Skikda. On a aussi vu les routes fermées par les gendarmes, le week-end dernier. Cela afin d'éviter des accidents ou que des automobilistes se retrouvent coincés au milieu de nulle part. Une autre manière d'anticiper et de gérer des situations d'urgence. Cet épisode neigeux montre donc que les leçons du passé ont bel et bien été retenues. Ça rassure...

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