On fête le printemps

En dépit d'un temps qui s'est un gâté ces derniers jours, les associations, les comités de villages et leurs habitants, de la localité, tous sexes et âges confondus, ont tenu à accueillir comme il se doit l'arrivée du printemps. Dans différentes localités, la manière y était et la fête aussi. Un beau monde qui s'est conjugué avec la disponibilité et la fierté des associations organisatrices, des comités de village et des autorités locales pour la tenue de ces manifestations sur le territoire de la wilaya, en mettant tous les moyens pour réussir l'événement. Au traditionnel déjeuner de partage, «seksou ouderyès», pris par les convives à l'intérieur des maisons restaurées, des mosquées, d'autres activités d'accompagnement ont été au programme, à Béjaïa.
Les associations culturelles ont organisé les activités marquant l'arrivée du printemps «Amenzu n'tefsuth». et ont donné des airs de fête à cet événement.
Outre l'incontournable troupe d' «Idhebalen», fidèle à ce rendez-vous culturel, depuis son lancement, des conférences-débats sur le sens de cette fête de printemps ont été animées sur la thématique de l'importance du patrimoine immatériel. L'exposition des produits du terroir préparée par des artisans de la région était également au programme. Culturel, social, touristique et économique était cet événement, qui ne cesse de prendre d'année en année de l'ampleur et de jouir d'une certaine notoriété régionale.
«Ce rendez-vous s'assigne comme ambition de préserver nos saines traditions. Il vise à faire connaître, partager notre expérience de la restauration des fontaines kabyles et promouvoir le tourisme dans notre wilaya», nous explique un villageois d'El Kseur, membre de la présidence de l'association organisatrice.
Les convives ont eu, pendant les festivités, tout le loisir de visiter les maisons kabyles et ont fait provision de quelques produits du terroir exposés et mis en vente à cette occasion. «Amagger n'tefsut ou imensi uderyis», rencontre du printemps ou repas de faux fenouil, est l'un des rites les plus anciens de la culture kabyle.
Il se caractérise comme l'événement phare durant lequel on fête l'arrivée du printemps avec un repas cuit à base de la fameuse plante appelée «aderyès», faux fenouil, préparé par les femmes du village.
Cette solennité, qui allie l'utile à l'agréable, contribue amplement à la valorisation de ce territoire exemplaire de la région de Béjaïa, mais est aussi un moyen de rendre hommage à toute la population locale pour son comportement citoyen, fait d'un accueil exemplaire et de tradition de préservation de tout ce qui est commun.