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Béjaïa

Les pique-niques et les randonnées en vogue

Le tourisme de montagne prend ses couleurs, mais ses séquelles sont assez visibles pour ne pas s’inquiéter. Le manque de civisme des randonneurs déteint un peu sur cette activité.

Grottes mythiques, montagnes majestueuses, des forets denses, une biodiversité préservée, Béjaïa n'en finit pas de faire rêver. Ville millénaire, Béjaïa regorge de lieux splendides les uns plus que les autres. La région compte des endroits que seuls les randonnées et les pique- niques peuvent vous faire découvrir. Ces dernières années, des groupes se sont constitués un peu partout avec pour objet la découverte des quatre coins de la wilaya. Les marches pédestres et les pique-niques sont devenus une activité de plus en plus prisée. Une randonnée pédestre de plusieurs kilomètres ponctuée par un passage à la cascade et une baignade dans des bassins naturels, un peu de réconfort avec un pique-nique en plein air, de quoi faire le plein d'oxygène et de paysages. Telle est la nouvelle trouvaille des habitants de Béjaïa pour passer des bons moments collectivement sur fond de découvertes où les guides locaux vous conduisent accompagnés d'un secouriste ainsi que d'un photographe. Portant des tenues adéquates, dont des chaussures de marche et les équipements de baignade, avec le sac au dos, les déjeuners et de quoi s'hydrater régulièrement, des groupes d'individus mixtes, parfois accompagnés de leurs enfants, ne cessent d'être inventifs en randonnée à travers les quatre coins de la wilaya. «Marcher c'est courir vers la santé», c'est le slogan du sympathique groupe «Les marcheurs d'Aokas». Ils racontent le féerique décor naturel qu'ils ont admiré et immortalisé en ce samedi du mois de mai, lors d'une randonnée pédestre d'extrême, effectuée en direction du sommet tabulaire d'Issek, situé à cheval entre les communes montagneuses de Tizi N'Berbère, Ait Smail et Taskriout. «C'était, certes, éreintant, mais ô combien agréable pour tous d'évoluer au milieu de splendeurs naturelles sans nulles autres pareilles», commente Azzedine Zidan, l'un des organisateurs de la randonnée. Vue panoramique, presque à 360°, sur les sublimes villes balnéaires de l'est de Béjaïa, ainsi que ses majestueuses montagnes alentours, un régal qui vaut le coup. Le sommet en question culmine à 1749 mètres d'altitude. Il faut de l'effort pour l'atteindre, mais une fois sur place, ces splendides paysages vous font oublier tous les efforts consentis. Tout était beau et bien lors de ces escapades de rêve. Même les voyagistes s'essayent dans ce genre d'activités. Leurs clients viennent de plusieurs régions du pays, Alger, Béjaïa, Boumerdès, Tizi Ouzou, Bouira, Jijel...Nous les avons rencontrés récemment lors d'une randonnée pédestre sur le mont Akfadou. Les organisateurs font découvrir le trésor que recèle cette belle région. Pendant la décennie noire, avec l'avènement du terrorisme islamiste, rares sont les gens qui pouvaient risquer de s'aventurer dans cette belle et unique région en Algérie. Aujourd'hui la zone est sécurisée et les balades en toute tranquillité et la gaieté sont permises: 14 km de marche pour atteindre son fameux lac noir. Fatigués, chacun de son côté et avec son groupe,ils prennent place tout autour de cette merveilleuse étendue d'eau au milieu d'une chênaie. Les rayons de soleil arrivent à peine à percer l'épais feuillage des différents arbres qui composent cette immense et dense forêt. C'est l'heure de se restaurer. Une pause méritée, que saisit le voyageur pour donner un petit aperçu sur l'histoire du mont Akfadou qui avait été élu quartier général des chefs de la Wilaya III historique pendant la guerre de Libération nationale. Le tourisme de montagne prend ses couleurs, mais ses séquelles sont assez visibles pour ne pas s'inquiéter. Le manque de civisme des randonneurs déteint un peu sur cette activité. Les détritus et les déchets abandonnés sur place devraient inciter les organisateurs à inclure cette impérative leçon d'apprentissage à sauvegarder l'environnement. Faute de quoi, ces sites naturels finiront comme nos plages, routes et quartiers, des décharges à ciel ouvert. L'été est là et le risque d'incendie augmente avec ces déchets, qui sont souvent à l'origine des départs de feu avec leurs conséquences sur la faune et la flore. On estime toute la nécessité d'élargir au mieux ces actions touristiques, qui, outre le fait de faire connaître les sites merveilleux dont regorge notre pays, permettront de développer un autre vecteur touristique qui peut contribuer à sauvegarder notre patrimoine naturel. 

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