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Démolition des constructions illicites à Béjaïa

Les autorités passent à l’acte

Les autorités ont procédé à la démolition de 17 constructions illicites à Sidi-Boudrahem à la périphérie de la ville de Béjaïa.

L'engagement du wali de Béjaïa pour la démolition des habitations construites sur le domaine public, sans autorisation ni permis de construire, a pris effet avant-hier à travers une opération de démolition de 17 constructions illicites à Sidi-Boudrahem, sur les hauteurs de la ville de Béjaïa. Une opération supervisée par la chef de daïra de Béjaïa, Nora Ghanimi, qui a affirmé que «celle-ci se poursuivra dans les prochains jours».
Le choix du coup d'envoi à Sidi Boudrahem s'explique, selon les propos de la première responsable de la daïra de Béjaïa par l'urgence de récupérer des assiettes de terrain devant servir à la réalisation d'équipements publics dont une école primaire et une salle de soins.
De leur côté, les services de la commune de Souk-El-Tennine ont procédé à la démolition de constructions bâties illicitement au niveau de l'évitement reliant le chef-lieu de la commune à la RN43. Annoncé, il y a une semaine par le wali de Béjaïa, Kamel Eddine Kerbouche, lors d'une intervention sur les ondes de la radio Soummam, la campagne de démolition des constructions illicites prend ainsi forme pour s'étendre à d'autres localités gravement touchées par ce fléau né pour l'essentiel durant la décennie noire et par la suite lors des troubles des années 2000 en Kabylie.
Occupés par d'autres soucis sécuritaires, les pouvoirs publics ne faisant pas trop cas de ces dépassements sur le foncier public. Une occasion pour les prédateurs de se remplir les poches avec des acquéreurs trop naïfs qui payent aujourd'hui les pots-cassés.
À Béjaïa on compte près d'un millier d'arrêtés de démolition en attente d'exécution. Au chef-lieu de wilaya, les cas de constructions irrégulières sans permis ou en méconnaissance des règles fixées sont légion. Cette opération s'inscrit dans une dynamique d'assainissement du foncier local, «agressé illégalement» par des particuliers.
Un phénomène ayant pris, ces vingt dernières années, des proportions alarmantes dans la wilaya de Béjaïa. Si les constructions poussent comme des champignons sur le territoire de la wilaya, elles sont plus visibles aux alentours du chef-lieu de la wilaya notamment à Sidi Boudraham, Oued Ghir, Toudja et plus largement sur les stations balnéaires. Le laxisme des autorités a encouragé ce fléau, qualifié souvent d'outrancier par les citoyens. La volonté politique qui manquait, jusque-là, pour s'attaquer à ce lourd dossier est désormais à l'ordre du jour. Les autorités ont à faire à une véritable mafia bien organisée. Bien qu'un arsenal juridique, à même de mettre un terme à ce phénomène, existe, les communes font preuve d'hésitation se contenant d'établir de simples arrêtés de démolition souvent sans exécution. Le cas le plus édifiant demeure l'évitement de la ville de Kherratta bloqué pendant cinq années avant le recours à la force publique. Le cas du passage d'un gazoduc à Aokas en est un autre, dont le blocage a privé des milliers de famille de ce combustible.
Aujourd'hui encore, le tronçon autoroutier de la pénétrante entre Takrietz et El-Kseur se trouve bloqué entre autres par un particulier dont la bâtisse est située sur l'emprise du projet. Quant à la côte ouest, le drame est encore pire.

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