Cité sas de Oued Ghir, Bejaia
Le ras-le-bol des habitants
Habiter encore dans des cités de recasement construites à l'époque coloniale n'est pas chose facile.
C'est le calvaire que dénoncent, les habitants de la cité SAS, acronyme de Section administrative spéciale, dans la commune de Oued-Ghir. Ils ont lancé un SOS aux autorités locales leur demandant leur relogement dans les meilleures conditions et dans les meilleurs délais.
Estimant que «les conditions de vie sont indécentes et de plus en plus insupportables»; ces habitants, résidents dans des demeures de fortune, invitent les autorités locales à se pencher sérieusement sur leurs cas. Bien que située à quelques mètres du siège de l'APC de Oued Ghir, la cité SAS, date de l'époque coloniale et compte près de 80 familles, dont personne ne semble se soucier de leur cadre de vie et de leurs habitations précaires. La souffrance de ces citoyens, dont le quartier est situé juste au-dessus de l'agence régionale de l'ADE, est accentuée par l'attente de la livraison des logements construits dans le cadre du RPH, dont 12 ont été déjà attribués en 2017. Il reste 42 autres qui sont achevés totalement avec toutes les commodités nécessaires, à savoir l'alimentation en eau potable, en gaz et en électricité. Mais à ce jour ils ne sont pas attribués aux familles retenues. C'est ce qui explique la colère affichée récemment par ces familles. L'attente n'a que trop duré pour ces habitants qui ont enduré dans le passé un cadre de vie des plus dégradés. Les ménages se sont longtemps plaints des conditions indécentes de leur quotidien. «Nous attendons la promesse du recasement depuis que j'avais 20 ans. Actuellement, j'ai 44 ans et marié, mais la promesse n'est pas encore concrétisée», nous a indiqué un citoyen de cette cité. Le relogement des familles de ce quartier dont les maisons sont rongées par la vétusté est le rêve suprême des habitants de la SAS.
