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Marché d’échange d’actions et de financement de start-up

Le grand pari de la bourse d’Alger

La bourse d’Alger veut sortir de sa léthargie en s’ouvrant plus aux petites entreprises, mais aussi en proposant des produits innovants.

Comment sortir la «bourse d'Alger» de sa morosité? C'est le grand défi que s'est lancé le gouvernement pour 2023. Parmi les pistes explorées, celle des start-up. En effet, cette institution financière compte créer un marché d'échange d'actions et de financement de start-up. «Ce projet est en cours d'étude, il doit permettre à ces entreprises émergentes d'avoir accès à de nouvelles sources de financement», a indiqué, hier, le directeur général de la bourse d'Alger, Yazid Benmouhoub.
Invité de la Radio nationale Chaîne I, ce responsable a soutenu que ce marché doit permettre de rapprocher les grandes entreprises des petites en leur offrant un moyen d'entrer dans leur capital. «Il y a une volonté des pouvoirs publics de créer un tissu entre les petits sociétés et leurs grandes homologues. La Bourse est le moyen idéal pour cette synergie», a-t-il soutenu. Pour encourager les start-up a faire leur entrée en Bourse, Benmouhoub assure que les procédures seront facilitées. «Il suffit qu'elles(ces start-up) soient des entreprises par actions, quelle que soit l'activité qu'elles exercent», a-t-il insisté.
Pour le premier responsable de la bourse d'Alger, ce nouveau marché doit permettre à ces entreprises naissantes de se développer plus rapidement à travers de nouveaux modes de financement. «Le principe de la Bourse repose sur l'ouverture du capital des entreprises», a-t-il souligné. «Il est devenu nécessaire de créer des opportunités pour les start-up d'entrer en Bourse, nous avons donc misé sur l'ouverture d'un marché qui introduit les entreprises à l'échelle mondiale», a-t-il ajouté non sans rappeler le placement par l'État de 58 fonds publics activés pour servir les incubateurs. «Cela afin d'accélérer la transition d'une économie rentière à une économie productive», a-t-il rétorqué. L'exemple de la start-up de VTC «made in bladi», Yassir, est des plus inspirants. Il vient de lever 150 millions de dollars à la Bourse de...New York. Ce qui doit favoriser son expansion, notamment à l'international. Avec la création de ce marché d'échange d'actions et de financement de start-up, les jeunes entrepreneurs pourront ainsi espérer faire de même en Algérie en levant des fonds auprès de grandes entreprises algériennes. Néanmoins, ce nouveau produit que va proposer la bourse d'Alger ne sera pas bénéfique qu'aux start-up. Il doit aussi donner une nouvelle dynamique à cette institution créée en 1997. Malgré le bouillonnement économique de ces dernières années, la bourse d'Alger n'est pas sortie de sa léthargie. Les start-up et les opportunités qu'elles offrent pourraient ainsi créer un engouement à même de la booster. Surtout que cela intervient au même moment que la grande transformation amorcée par cette Bourse afin de s'ouvrir plus au grand public à travers le digital. C'est dans ce sens que Yazid Benmouhoub annonce la volonté des hautes autorités du pays d'en faire une Bourse numérique. «Nous avons entamé une digitalisation en activant de nouveaux systèmes d'information qui permettront la vente d'obligations en ligne, c'est-à-dire directement via les téléphones portables et les ordinateurs», a-t-il indiqué.
Une belle opportunité qui doit permettre aux jeunes et moins jeunes de «jouer» à la Bourse en naviguant directement sur leurs smartphones. Ce qui pourrait inciter un plus grand nombre d'Algériens à effectuer ce genre de placement. Néanmoins, le DG de la Bourse reconnaît l'existence d'obstacles culturels qui freinent l'expansion tant nécessaire de la bourse d'Alger. Parmi eux, celui relatif à la religion.
Il révèle que la bourse d'Alger a élaboré un projet pour développer des instruments de financement (obligations) compatibles avec la chariaâ islamique à travers la Bourse. Il évoque aussi la réticence des entreprises «familiales» qui forment le gros du marché algérien, à l'ouverture du capital. «Il existe des obstacles culturels qui empêchent les entreprises familiales d'ouvrir leur capital, nous tentons de les rassurer en leur expliquant que l'objectif est de faire de la Bourse un outil permettant aux entreprises de se développer plus rapidement», conclut-il avec beaucoup d'optimisme.
La bourse d'Alger opère donc sa mue. Elle veut se mettre au diapason de la réalité actuelle du terrain. 2023 sera t-elle donc l'année de sa mise en orbite? Wait and see...

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