La recherche scientifique à la rescousse

La création d'une nouvelle spécialité académique axée sur le dessalement de l'eau de mer s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre des instructions du président de la République. Décidé lors du Conseil des ministres du 14 novembre 2022, et ce, compte tenu des progrès réalisés dans ce secteur vital, «le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique propose d'intégrer au sein des établissements universitaires, dès la prochaine rentrée universitaire, de nouveaux parcours de formation dans le but d'une maîtrise des processus technologiques de dessalement des eaux et de disposer d'une ressource humaine qualifiée dans cette spécialitée, rapporte un communiqué du Premier ministère. «L'objectif visé est de former des diplômés (ingéniorat, licence et master) capables de prendre en charge les problèmes quotidiens de fonctionnement des stations de dessalement et de répondre aux besoins du secteur de la production d'eau potable, notamment par le dessalement des eaux de mer et des eaux saumâtres», a fait savoir la même source. «Cette formation sera érigée en pôle d'excellence constitué de quatre établissements, à savoir l'Usthb d'Alger, l'Ensh de Blida, l'Enpo d'Oran et l'université de Ouargla», a-t-on davantage précisé. La démarche du département de Yacine Merabi, s'inscrit dans la même logique que celle proposée par son collègue au gouvernement. Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels a présenté durant son allocution une communication portant sur la création de la filière ‘'dessalement de l'eau de mer ‘' dans la nomenclature des offres de formation, a ajouté le communiqué des services du Premier ministre. Cette formation est de courte durée: 6 mois. Elle sera érigée au niveau des centres de formation professionnelle et destinée aux titulaires de la deuxième année secondaire, a-t-on pu lire dans le même texte. Elle s'inscrit aussi dans le cadre de la mise en oeuvre des directives du président de la République, et vise à «disposer d'opérateurs de stations de dessalement de l'eau de mer chargés de la mise en marche de ces installations ainsi que de l'entretien et du nettoyage des filtres des stations de dessalement de l'eau de mer et des eaux saumâtres», a précisé la même source.
S'il y a des secteurs qui apportent leur touche d'innovation et de réformes obéissant à la réalité économique, sociale et surtout environnementale du pays, ce sont bien les deux départements précités. Et l'adoption de cette démarche demeure un saut qualitatif très attendu par ces deux secteurs clés, en ces temps où la pluie se fait toujours rare. Très rare même. Les fidèles ont, en effet, accompli ce vendredi, une prière pour implorer la chute de la pluie.
Salat Istisqa a été accomplie à travers les mosquées du pays. L'employabilité des futures diplômés universitaires et de la formation et de l'enseignement professionnels, est au centre de cette nouvelle démarche adoptée par les départements de Biddari et Merabi. Elle est intimement liée au marché du travail, cela du fait que les hautes autorités du pays tablent sur l'option de dessalement pour consolider la sécurité hydrique du pays. Six nouvelles stations de dessalement de l'eau de mer, seront lancées en réalisation, à partir de l'année 2024, comme l'avait affirmé n juillet dernier Karim Hasni, ministre des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique. Ces stations seront implantées à Tlemcen, Mostaganem, Chlef, Tizi Ouzou, Jijel et Skikda, ajoute le premier responsable du secteur. Ces «usines» d'eau viendront s'ajouter aux cinq stations en cours de réalisation à Cap Djinet (Boumerdès), Fouka marine (Tipaza), Cap Blanc (Oran), Koudiet Eddraouch (El Tarf) et Tighremt (Béjaïa), le tout doté d'une capacité de production de 300.000 m3/par jour pour chacune.