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Bandes organisées et violences urbaines

L’État met le holà

Une «camorra» de seconde zone tente d’imposer sa loi dans nos villes et quartiers. Les services de sécurité ont été instruits de lui déclarer la « guerre ». Plusieurs opérations coup de poing ont été menées ces derniers jours.

Un fléau qui prend de plus en plus d'ampleur. La violence urbaine est le nouveau «terrorisme» qui menace les Algériens. La «mafia», comme aiment qu'on les surnomme ces jeunes voyous, est en train d'envahir les quartiers du pays. Ils se «shootent» aux psychotropes et autres mélanges psychédéliques concoctés par des dealers reconvertis en apprentis pharmaciens. Des cocktails dangereux qui les envoient au 7 eme ciel avec en prime le courage d'un lion! Plus ou moins circonscrits, jusque-là, dans certains quartiers «chauds», ils sont en train de prendre plus de terrain. Ils tentent de dicter leur loi en s'attaquant aux citoyens lambda. Ce qui a provoqué l'été dernier plusieurs drames qui ont choqué tout le pays. À l'instar de l'assassinat du jeune professeur d'arabe à Blida ou encore de l'adolescent de Bab Ezzouar. Ces tragédies ont bouleversé l'opinion nationale qui a fortement réagi, notamment sur les réseaux sociaux. Ils ont appelé les pouvoirs publics à réagir. Les hautes autorités du pays n'ont pas tardé à le faire. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a traité cet épineux dossier en Conseil des ministres, au même titre que celui des accidents de la route. Il a ordonné au gouvernement de prendre des mesures d'urgence pour sonner la fin de la récréation. Il a été demandé aux services de sécurité de déclarer la guerre à ces petits voyous qui veulent devenir...grands.
Depuis quelques semaines, des opérations de «nettoyage» sont menées dans les quartiers. Certains citoyens ont pu assister à des descentes surprises qui leur faisaient croire qu'ils étaient dans un film d'action hollywoodien. Comme cela a été le cas, la semaine dernière, dans un quartier de la capitale où des policiers en civil ont tendu un guet- apens à des dealers de drogue qui faisaient régner la terreur dans leur quartier.
Se faisant passer pour de simples clients en «Harbin» (petites camionnettes chinoises, ndlr), ils ont pris en flagrant délit ces vendeurs de poisons. Les malfrats ont été surpris de voir sortir à l'arrière de la camionnette des «flics» qui les ont vite envoyés au trou. Il y a aussi l'exemple de la pseudo «camorra» de Bab el Oued qui a été mise hors d'état de nuire par la police judiciaire d'Alger. Elle a été infiltrée avant d'être démantelée, tous ses membres ont été envoyés derrière les barreaux.
Cette bande de quartier se livrait à l'agression de citoyens et semait la terreur au sein de la population au moyen d'armes blanches prohibées. Les mis en cause ont été arrêtés en possession de 17 armes blanches prohibées, de 189 comprimés psychotropes, un signal sonore pour bateaux et 30 millions de centimes. Des petites saisies qui témoignent du «bas-niveau» criminel de cette racaille qui rêve de dicter sa loi. Or, l'État a décidé de mettre fin à la récréation en décrétant la «tolérance zéro». Car, ces deux histoires ne sont que deux petits exemples parmi des centaines d'autres, voire des milliers. Il ne se passe pas un jour, à travers les 58 wilayas du pays, sans que la police ou les gendarmes ne fassent des opérations coup de poing. Même les routes isolées que ces voyous ont l'habitude d'emprunter ont été encerclées. Des barrages sont placés où les véhicules suspects sont fouillés.
De nombreuses arrestations ont été effectuées après la récupération du stupéfiant ou d'armes blanches. C'est aussi une façon d'intimider ces petits criminels, de les dissuader en leur montrant la présence de l'État sur le terrain. Les forces de l'ordre armées jusqu'aux dents et au gabarit impressionnant, vont les faire réfléchir à deux fois avant de commettre leur forfait. On est donc face à une réaction musclée des autorités qui a pour but de rassurer les citoyens. La situation risquait d'échapper à tout contrôle. Il était temps de resserrer les boulons... 

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