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Le ministre de l’agriculture s’explique sur les feux de forêt

«C’est une action criminelle»

Il s’agit de 8 500 hectares de forêt détruits cette année. À la même période de l’année dernière, nous étions à 2.600 hectares. C’est inédit. On assiste à un phénomène criminel grave.

La destruction du couvert végétal par les incendies atteint des proportions graves, et met les pouvoirs publics devant un phénomène récurrent qui fait chaque année des dégâts incommensurables sur les surfaces forestières. Les chiffres son effarants et dénotent une situation d'urgence qui requiert la mobilisation de tous. C'est du moins ce qu'a déclaré le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelhamid Hamdani, qui tire la sonnette d'alarme, affirmant que «les incendies qui se sont déclarés ces deniers jours dans plusieurs wilayas, notamment celle de Khenchela, sont d'origine criminelle. Dans le rapport établi par l'Agence spatiale algérienne (Asal) qui comprend des images satellitaires, on constate que tous les feux sont partis des bordures des forêts, ce qui est inadmissible. Il s'agit de 8500 hectares de forêts qui ont été détruits cette année, dont 1500 hectares à Khenchela. Nous ne sommes qu'au début de la campagne. À la même période l'année dernière, nous étions à 2 600 hectares. C'est inédit. On assiste à un phénomène criminel grave». Il faut dire que l'écart entre les deux années, renseigne sur l'ampleur d'une action mafieuse, qui s'intensifie profitant d'une absence flagrante d'un traitement efficace à ce phénomène. En dépit de la mobilisation des forces de la Protection civile et de l'armée, et des mesures préventives, l'action pour lutter contre les incendies demeure d'appoint et se concentre sur la maîtrise des foyers de feux. Le seul fait que le volume des surfaces détruites triple en l'espace d'une année, est en soi une indication forte sur la faiblesse des actions menées pour lutter contre ce phénomène, et sur la nécessité de mettre en place de nouvelles dispositions telle que l'aménagement du territoire propice à réduire les départs de feu et l'implication des plusieurs secteurs pour aboutir à une force de frappe à même de dissuader la mafia et les lobbys qui s'acharnent à maintenir une impunité dont ils jouissaient durant le règne de la «issaba. Il faut dire que malgré les condamnations et les arrestations issues des enquêtes diligentées, il est indéniable qu' il va falloir du temps pour venir à bout d'un système mafieux qui a eu toute l'aisance de s'installer et de se développer durant les dernières décennies.
À ce titre, mettant en avant l'importance de l'action de proximité, Hamdani explique que «la meilleure stratégie pour lutter contre les incendies c'est la proximité. Il faut être présent sur le terrain. Il faut également que la société civile avec toutes ses représentations, à savoir, les associations de protection de l'environnement, de chasseurs, ceux qui vivent des ressources forestières et les riverains, doivent êtres impliqués pleinement dans la lutte et la veille contre les incendies de forêt». Une orientation qui pourrait répondre partiellement à la gravité de la situation, dans la mesure où elle nécessite un support juridique et organisationnel, qui maintiendrait l'action durant toute l'année et préviendrait les agissements criminels, et les départs de feux dus aux raisons climatiques.
À cet effet, le ministre a tenu à revenir sur l‘importance de mettre en place de nouveaux mécanismes de lutte, expliquant que «le département de l'agriculture travaille sur une nouvelle loi forestière. Elle sera présentée dans les mois à venir et rotera sur l'inaccessibilité de certaines forêts, ce qui complique leur sauvegarde. Il s'agit d'un programme spécial qui vient d'être arrêté pour la réalisation, notamment dans la wilaya de Khenchela, de quelque 300 km de pistes forestières, dont 200 km en aménagement et 100 km en nouvelle création». Par ailleurs, le ministre a assuré que les victimes du sinistre seront indemnisées. Autant pour les agriculteurs qui ont contracté une police d'assurance que pour les agriculteurs qui ne le sont pas, et qui seront compensés, en nature, sur fonds propres du ministère de l'Agriculture.

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