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Accidents de la route

Une sombre fatalité

Les statistiques des structures spécialisées dans le suivi de la situation montrent que, pour l’année 2021, l’Algérie a compté 3 061 morts et 29 763 blessés, lors d’une somme effarante de quelque 22 000 accidents de diverse nature.

La série noire des accidents de la route continue. Dans la nuit de samedi à dimanche, c'est au niveau de la localité d'El M'ridj, commune d'El Khroub, dans la wilaya de Constantine qu'une dramatique collision est intervenue entre un camion et deux véhicules légers, faisant trois morts et cinq blessés dans un état plus ou moins grave. Le drame a eu lieu sur ce segment de l'autoroute Est-Ouest qui ne constitue pas, a priori, l'endroit le plus problématique de cette réalisation controversée. En effet, d'autres zones figurent au palmarès des tronçons de haute insécurité, telles la partie au niveau de Aïn Smara et, plus encore, celles entre Bordj Bou Arréridj et El Achir, sans parler des interminables réfections qui, depuis de très nombreuses années, perturbent les segments de Bouira et Lakhdaria. Cela uniquement pour la branche Est de l'autoroute alors que la branche Ouest fait figure de réalisation miraculeuse, nonobstant le morceau gondolé du côté de Chlef. Toujours est-il que l'accident précité a plongé dans le deuil plusieurs familles et provoqué la mort de deux jeunes enfants, de 2 et 4 ans. Les blessés transportés par la Protection civile aux CHU du Khroub et de Constantine sont dans un état qualifié de «grave». Il fait suite à d'autres sinistres qui ont affecté plusieurs wilayas du pays, au cours des dernières semaines. Chaque fois, des morts et des blessés graves sont à déplorer. Entre le 19 et le 25 juillet dernier, 7 morts et 484 blessés ont été comptés en zone urbaine. À Tiaret, 4 personnes sont décédées et 37 autres blessées dans le renversement d'un autobus à Guertoufa. Mi-juillet, la semaine a été cruelle avec pas moins de 41 morts et 1 652 blessés. La litanie ne s'arrête pas là puisque du côté d'Adrar il y eut 2 morts et 4 blessés un 11 juillet alors que, quatre jours plus tôt, 2 morts et 8 blessés figurent au bilan d'une collision entre un bus et un véhicule léger à Tizi Ouzou. Et la série noire peut être hélas déroulée en continu, au gré des bilans hebdomadaires de la Gendarmerie et de la Sûreté nationales.
Les statistiques des structures spécialisées dans le suivi de la situation montrent que, pour l'année 2021, l'Algérie a compté 3 061 morts et 29 763 blessés, lors d'une somme effarante de quelque 22 000 accidents de diverse nature. Dans la majorité des cas, il a été établi que le facteur humain reste la cause principale (96%) d'un tel désastre dont on assure qu'il résulte principalement du non-respect du Code de la route et de l'excès de vitesse bien plus que de l'état des véhicules. Or, l'enjeu de la sécurité routière demeure primordial dans la mesure où il impose un poids socio-économique lourd au budget de la collectivité, compte tenu du nombre sans cesse croissant des victimes de l'insécurité routière. L'État multiplie sans cesse les mesures de prévention et la lutte contre ce phénomène fait partie de ses préoccupations majeures. Des textes sont promulgués, des campagnes d'information et de sensibilisation sont menées, des appels à la prudence et à la responsabilité sont multipliés. Autant d'initiatives, autant de gestes qui semblent vains quand on examine la courbe ascendante des accidents depuis des mois.

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