L'Expression

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Une nouvelle étape

Symbole d'une entente, la visite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au Caire a été riche en enseignements.

Quelles perspectives aux relations entre les pays africains, arabes et asiatiques? Des perspectives abordées par les deux présidents algérien, Abdelmadjid Tebboune, et égyptien, Abdelfattah al-Sissi, lors de leurs entretiens qualifiés de « riches et fructueux». Des entretiens s'inscrivant dans le cadre des concertations permanentes et continues sur les relations bilatérales, et des efforts des deux pays pour le renforcement de la coopération arabe et africaine et la réalisation de la sécurité et de la stabilité dans la région. Des entretiens ayant porté, également, sur le rôle et la contribution de deux pays dans le développement de la région. Pour ce faire, le chef de l'État a souligné avec son homologue égyptien la nécessité d' «oeuvrer ensemble à la préservation du rôle pionnier de l'Algérie et de l'Égypte en Afrique et dans la rive sud de la Méditerranée, et du rôle historique et géostratégique de la République arabe d'Égypte dans l'établissement de ponts de coopération pour nos frères arabes dans le continent asiatique». Deux pays d'une importance géostratégique capitale sur le plan maritime. La rencontre entre les deux présidents est allé au- delà de la résolution des différends concernant la tenue du Sommet arabe. Certes, en tant que puissances nord-africaines, l'Algérie et l'Égypte suivent de très près l'évolution de la scène régionale et internationale. Pragmatique, Alger cherche avant tout une forme de stabilité. D'où la volonté de renforcer la coopération militaire avec Le Caire, malgré cette divergence d'approche du dossier libyen À ce sujet, les deux capitales semblent accorder leurs violons concernant l'épineux dossier libyen. Un dossier dans lequel elles comptent se placer en tant qu' acteurs majeurs de sa résolution après une intervention étrangère ayant embrasé, par la suite, le Sahel, dont Alger et Le Caire sont appelés à coordonner leurs politiques antiterroristes. Les frontières libyennes avec l'Algérie et l'Égypte s'étirent chacune sur près de mille kilomètres. Un sujet de préoccupation constante pour les deux pays. Et cela, notamment à cause de la prolifération des groupes djihadistes en Libye. Sur ce point, les deux pays ambitionnent de positionner judicieusement leur pays, notamment l'espace sahélo-saharien. Ce qui explique leur intention de renforcer leur coopération militaire comme en témoigne la visite du chef d'état-major de l'ANP au Caire, le général de corps d'armée Saïd Chanegriha. D'autant qu'Alger a engagé une médiation entre l'Égypte, l'Éthiopie et le Soudan pour la résolution du différend sur les eaux du Nil et le barrage de la Renaissance. L'autre sujet de concordance a trait à la question palestinienne. L'Algérie a lancé une médiation pour unir les différentes factions palestiniennes. En outre, l'Algérie et l'Égypte ont agi ensemble pour bloquer l'adhésion d'Israël à l'Union africaine comme membre observateur. Sur le plan géoéconomique, les deux pays arabes se présentent comme une interface incontournable pour entrer dans le continent africain, riche en matières premières et grand marché mondial de consommation. En tant que producteur de gaz, l'Algérie et l'Égypte ont tout intérêt à coopérer avec la Russie et l'Iran qui pourraient bien relancer le projet d'une Opep du gaz, auquel se joindrait certainement la Chine qui prévoit déjà un corridor dans le cadre des routes de la soie, reliant le Venezuela, le Sénégal et l'Iran.

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