L'Expression

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Relance des secteurs agricole, du bâtiment, de l’industrie et des mines

Un million d’emplois en deux ans

À condition que sa symphonie ne connaisse pas de fausse note, l’économie nationale est capable de créer son million d’emplois dans les deux ans.

La quasi-totalité des outils de la croissance économique sont réunis pour installer l'Algérie dans une dynamique inédite à même de susciter une forte accélération dans la création de richesse et d'emplois. La batterie de textes législatifs, les initiatives présidentielles qui ont sérieusement ébranlé la citadelle bureaucratique et le développement de la situation géopolitique ont effectivement installé le pays sur une trajectoire de développement qui n'a pas son précédent dans les annales de l'Algérie indépendante.
L'ensemble de ces facteurs, associés à des indices macroéconomiques exceptionnellement encourageants font dire à des observateurs de la scène économique nationale que la perspective d'un boom économique est réaliste, compte tenu, du fait que la totalité des secteurs d'activité disposent d'importantes marges de progression. Aussi, la croissance que le gouvernement calcule autour de 4,5%, pourrait être bien plus importante, avec une forte demande en main-d'oeuvre. Laquelle agira immanquablement sur la consommation et appuiera la dynamique de création de richesse et donc d'emplois.
Ce cercle vertueux sera alimenté par une «soif» de croissance, déjà observée dans d'autres économies au début de leur émergence. C'est actuellement le cas en Algérie. Ceci fait dire aux experts qu'il est tout à fait raisonnable d'envisager l'objectif du million d'emplois dans les deux ans à venir. Cette perspective, jugée réaliste au regard des demandes déjà enregistrées par l'Agence algérienne de la promotion des investissements (Aapi). Les quelque 900 projets déjà inscrits créeront au bas mot près de 35 000 emplois à courte échéance. Le succès des guichets uniques répartis sur l'ensemble des wilayas du pays va crescendo et l'on peut d'ores et déjà estimer la création d'au moins 50 000 emplois dans le seul secteur industriel. Mohamed Achir, maître de conférences en sciences économiques à l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, confirme ce chiffre et retient que le soutien franc de l'État à de nombreuses filières renforce la capacité créatrice d'emplois de l'économie nationale.
4 100 milliards de dinars d'investissements
Le seul fonds d'aide aux start-up, constitue en soi, un mécanisme très sérieux susceptible de faire émerger beaucoup de nouvelles PME dans un laps de temps on ne peut plus court. Les experts dans le domaine chiffrent les créations d'emplois par le bais des start-up à plus de 20 000 dans les deux ans à venir.
Mohamed Achir évoque avec certitude une sérieuse poussée du Btph, puisque l'État a consacré au terme de la loi de finances 2023 pas moins de 4100 milliards de dinars à l'investissement dans les équipements publics. Dans le lot, il y a de nombreux projets qui seront dégelés, mais aussi un programme neuf lourd de 2 000 milliards de dinars. Cette enveloppe conséquente créera des dizaines de milliers d'emplois directs et cinq à six fois plus d'emplois indirects. Ne dit-on pas que là où le bâtiment va tout va? Cette expression trouvera sa raison d'être dans les deux prochaines années. À condition, bien entendu, que tous les chantiers soient lancés dans les délais et ne connaissent pas de retards dans leur réalisation, le coup de «booster» du marché de l'emploi sera extraordinaire.
À côté de ce véritable appel d'air pour l'emploi, l'intérêt que porte l'État à la sécurité alimentaire, appuyé par de récentes décisions d'octroi d'immenses surfaces agricoles dans les Hauts-Plateaux et le sud du pays, amène les observateurs à s'attendre à un saut de l'agriculture qui exprimera une demande en main-d'oeuvre supplémentaire, estimée à plusieurs dizaines de milliers d'emplois, voire bien plus, selon le dynamisme des investisseurs. Il faut dire que dans ce secteur, justement, les investissements concernent la transformation du produit agricole, donc l'émergence d'une agro-industrie créatrice de postes de travail.
Les 100 mille emplois...
Le secteur minier n'est évidemment pas en reste dans cet élan inédit. Les mégaprojets, dans le fer, le phosphate, l'or et bien d'autres minerais sont entrés, pour nombre d'entre eux, en phase d'engagement des travaux. Une première phase qui nécessitera, estiment les professionnels du domaine plus de 30 000 travailleurs, avant la phase d'exploitation à proprement parler. Au final ce secteur est un immense gisement de postes de travail et de richesse, en ce sens que les emplois indirects qui tournent autour des complexes sont très importants en nombre. Mais cette phase-là interviendra dans une échéance un peu plus lointaine que les deux ans à venir. Dans ce laps de temps, des centaines de milliers d'emplois seront créés dans la gestion de l'autoroute Est-Ouest. Une fois le péage mis en place, les experts s'attendent à la création de 100 mille emplois, lorsque l'ouvrage sera pleinement fonctionnel. Un objectif réalisable dans l'année.
Cela, en sus de l'industrie mécanique, l'activité des concessionnaires de véhicules, la relance de plus en plus visible des filières textiles et cuir, gros pourvoyeurs d'emplois, le renforcement des industries sidérurgiques et cimenteries, dont les chiffres à l'export qu'ils réalisent les pousseront à plus d'investissements et les énergies renouvelables, dont on attend un début de réalisation des centrales solaires dans le courant de l'année. Tout cela créera plus d'une centaine de milliers d'emplois.
La débureaucratisation aidant, les nombreuses formules mises en place par le gouvernement, à l'image de l'Agence nationale de développement de l'emploi ou encore de l'Agence nationale du microcrédit, que l'État finance, susciteront des vocations, mais aussi et surtout des dizaines de milliers d'emplois dans les deux ans. Il y a également le statut de l'auto-entrepreneur qui, soutient l'économiste Mohamed Achir, participera grandement à la création d'un nombre gigantesque de postes de travail. Tout cela, sans oublier enfin les recrutements qu'opérera la Fonction publique, qu'on peut estimer à plusieurs dizaines de milliers.
Mis bout à bout et à condition que sa symphonie ne connaisse pas de fausse note, l'économie nationale est capable de créer son million d'emplois dans les deux ans.

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