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Oran

Tant que la banque paye!

Une affaire d’escroquerie immobilière dont ont été victimes au moins 50 souscripteurs à un projet de promotion immobilière a été mise à jour par la police.

Cherté et, à des degrés sensiblement relatifs, arnaque. Tels sont les deux «tares» principales qui caractérisent, ces dernières années, la promotion immobilière au sein de la capitale de l'Ouest. Dans les deux cas, l'on se moque royalement des incidences qui en découlent, tant que les souscripteurs ne perdent rien, hormis quelques tracasseries liées aux enquêtes. Tant que la banque paie, tel est le credo qui est, contre toute attente, «avalisé» localement, dans le cadre de ces transactions liées à l'immobilier. Ce marché, en particulier l'acquisition d'habitations de haut standing, connaît une stagnation sensible, ces dernières années. Et pour cause, les prix applicables sont jugés exorbitants, alors que l'offre est opulente. Acquérir un logement au prix accessible relève du parcours du combattant compte tenu de cette tarification considérée «choquante». Une habitation toute juste moyenne dans un immeuble également moyen peut revenir au prix allant entre 10 et 12 millions de dinars. Là aussi, nombreux sont les états d'esprit qui sont avancés. Il s'agit, en premier lieu, de cet investissement opéré par le promoteur immobilier devant rentabiliser à tout prix son investissement, en honorant les crédits bancaires et autres charges fiscales exigées par la réglementation. «C'est ce qui fait que le promoteur immobilier prend en compte toutes les charges calculées et endossées par l'acquéreur, d'autant plus que ce dernier est, dans la majeure partie des cas, couvert par la banque», a expliqué un promoteur. Ainsi donc, le promoteur immobilier fixe le prix applicable, en prenant en considération le fait que l'acquisition du logement est financée par la banque. Il est vrai que l'industrie immobilière fait partie des secteurs lucratifs. Pour preuve, le logement se faisant de plus en plus onéreux, nécessite la mobilisation d'importants fonds publics et privés, d'où d'ailleurs le «foisonnement» des «promoteurs» arnaqueurs saisissant la moindre opportunité se présentant, quitte à verser dans l'interdit, l'arnaque et l'escroquerie. Un scandale de ce genre a éclaté ces derniers jours.
Il a été déclenché par la policiers de la sûreté de la wilaya d'Oran, qui ont ouvert un front d'investigations portant sur une affaire d'escroquerie immobilière dont ont été victimes au moins 50 souscripteurs, à un projet de promotion immobilière située dans le quartier de Gambetta, à l'est de la ville d'Oran. Celle-ci relève de la propriété d'un quinquagénaire, en fuite actuellement, qui a pour habitude de «harceler» les souscripteurs, les sommant de verser des avances allant de 500 000 à 700 000 dinars. Pour témoigner de sa «bonne foi», le promoteur s'est même engagé à leur livrer leurs habitations dans un délai ne dépassant pas 18 mois. Il n'en est rien. Le promoteur a disparu dans la nature, emportant le pactole, laissant les souscripteurs se demander quelle suite à donner à leur désormais affaire. Les premiers rounds de l'enquête ont été sidérants. Ils ont révélé que «les souscripteurs ont ratifié des contrats d'achat d'habitations sur plan, dont le site porte le nom de cité des 50 Logements, implantés sur un terrain n'appartenant pas au promoteur immobilier». Celui-ci continue à faire l'objet de recherches. 

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