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Béjaïa

Tamridjet se souvient

La famille Oubellout symbolise la lutte armée contre le colonisateur français dans la région de Tamridjet.

La famille Oubellout, les élus de l'APC, l'Association sportive de Tamaridjet et l'association des parents d'élèves de l'école primaire, qui porte le nom du chahid, se sont regroupées pour organiser une journée commémorative à l'occasion de la célébration du 60e anniversaire de l'indépendance en hommage au chahid Ahmed Oubellout, et son père Saïd, responsable des moudjahidine du douar Beni-Bouyoucef (Tamridjet) et par ricochet à tous les martyrs tombés en héros pour l'indépendance de l'Algérie. Né le 20 décembre 1940, le chahid Ahmed Oubellout a adhéré dès l'âge de 16 ans au Front de Libération nationale (FLN). Deux ans plus tard, il rejoignit les rangs de l'ALN en qualité de djoundi.
De 1958 à 1960, il a combattu aux côtés des ses frères de la Révolution contre l'occupant français. Il tomba au champ d'honneur en 1960 à l'âge de 20 ans. Il avait sacrifié sa vie pour que vive l'Algérie libre et indépendante. Le chahid avait grandi au sein d'une famille modeste dans son village natal Tamridjet, une famille de 3 enfants, une fille et 2 garçons dont l'aîné fut l'un des militants actifs au sein des rangs du FLN à l'étranger. Le chahid Ahmed Oubellout fut connu par son combat contre l'ennemi et son militantisme au sein de FLN. Issue d'une famille militante, c'était son père, Saïd, qui l'avait imprégné et fait naître en lui cette rage pour la liberté. Saïd Oubellout, ancien moudjahid mourut en 1983, tandis que sa mère Sultana Bettouche, militante FLN, rendit l'âme en 2010. Ali Azekak, un frère de combat, a témoigné sur les circonstances du décès du chahid Ahmed.
C'était en octobre de l'année 1960, lui et deux autres moudjahidine, Sadi Abdallah et Ahmed Oubellout, tous âgés de 20ans, s'étaient réunis pour préparer une mission. Arrivés au lieudit Moughlal, les trois moudjahidine décidèrent de faire une halte, histoire de se reposer un peu. Il furent encerclés par les soldats français. Le moudjahid Ahmed Oubellout fut touché mortellement par une balle en plein coeur. Les moudjahidine Ali et Abdallah ont réussi à se soustraire de cette embuscade. Une alerte générale fut donnée. Tous les moudjahidine activant dans la région s'étaient déplacés sur le lieu de l'attentat pour enterrer le corps du chahid. Le lendemain, les soldats français l'exhumèrent par vengeance à l'égard de la famille Oubellout, connue pour sa contribution et son adhésion à la Révolution. La même nuit, les moudjahidine sont revenus à la charge pour le réenterrer. La réaction de l'armée française fut plus violente. Deux habitations de la famille Oubellout et des biens avaient été brûlés, alors que trois membres de la famille ont été déportés chez un particulier, habitant non loin de la caserne pour les empêcher de communiquéer ou prendre contact avec les moudjahidine.
Lors de la célébration du premier anniversaire de l'indépendance tous les moudjahidine, accompagnés du moudjahid Ali Azekak et d'autres citoyens, s'étaient rendus en masse sur le lieu pour exhumer les os du chahid et les enterrer au cimetière communal. Malheureusement la tombe du chahid n'a pas été retrouvée, La famille avait été très choquée et désespérée.
Le chahid n'a certes pas eu de tombe au Carré des martyrs mais reste éternellement l'un des symboles de la lutte contre le colonisateur français. Son nom est gravé en lettres d'or au Panthéon des martyrs. Aujourd'hui, l'école primaire du village porte son nom grâce aux autorités locales de la commune de Tamridjet. Un geste reconnu à sa juste valeur par la famille du chahid Ahmed Oubellout.
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