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Industrie automobile

Prémices d'une relance

Le ministre de l'Industrie a, récemment, remis au goût du jour cet «épineux» dossier...

L'industrie automobile s'apprête-t-elle à sortir du coma dans lequel elle est plongée depuis plus de deux ans? Une petite lueur d'espoir nous vient de Oued Tlélat (Oran). La société Renault Algérie Production (RAP), que l'on annonçait morte et enterrée, voit un nouveau partenaire entrer dans son capital. Il s'agit d'un grand groupe public, aux reins très solides, en l'occurrence Madar Holding. Initialement spécialisée dans les industries et des manufactures de tabac et des allumettes, cette société s'est développée en une holding financière avec des activités diversifiées telles que l'agroalimentaire ou les nouvelles technologies. Pour comprendre donc la puissance de cette entreprise qui a repris les participations détenues par Snvi dans la RAP. «Cette opération, validée par le Conseil de participation de l'État (CPE) en date du 20 avril 2021, constitue un des axes de la restructuration des activités et de la reconfiguration des actifs de la Snvi 3, selon le communiqué publié sur le site Web de Madar Holding.«Il s'agit ici d'un simple changement de méthode qui s'inscrit dans les orientations générales de l'Etat-Actionnaire qui entend réorganiser progressivement les intérêts qu'il détient dans les partenariats engageant les entreprises publiques», explique la même source.«C'est ainsi que dans le cadre du grand projet de création de la plate-forme mécanique prévue notamment sur les sites industriels de Rouiba et de Constantine et le redéploiement des actifs de la Snvi, entrepris par les pouvoirs publics, cette dernière devait se délester de ses participations respectivement de 34% au sein de la société RAP et de 20% au sein de ZF-Algérie», a fait-savoir le groupe Madar. Pour ce faire, le CPE a décidé, le 20 avril 2021, du transfert de ces participations au profit de l'entreprise publique Madar Holding détenue à 100% par l'État algérien. Cette décision prise par les hautes autorités du pays signifie-t-elle donc la reprise imminente des activités de Renault production? L'État est-il venu à la rescousse de cette unité de montage, dont la presse française annonçait sa future mise en faillite? «Il ne s'agit ni plus ni moins que d'une décision qui tend à modifier en partie les conditions de la poursuite du partenariat, elle n'est porteuse d'aucun plan de sauvetage comme l'ont suggéré certains titres de la presse nationale», réplique Madar. Ce qui en termes plus clairs signifie que les autorités n'ont pas cédé aux «pressions» que certains partis ont tenté d'imposer, la semaine dernière, via les médias. Puisque la décision date, déjà, de plus d'un mois. Elle a été adoptée le 20 avril dernier. Cela veut-il pour autant dire que rien ne va changer avec l'arrivée de Madar? Est-ce vraiment qu'un changement «administratif» qui ne présage pas un retour de l'industrie automobile en Algérie? Madar Holding a rappelé qu'il est avant tout une entreprise publique, à vocation financière. «Les objectifs consistent exclusivement en la gestion des ressources et des participations publiques en fonction des opportunités et en droite ligne avec les politiques d'investissement tracées par l'État-Actionnaire», a -t-il souligné. Ces opérations de participation visent la diversification industrielle et sont orientées vers les secteurs les plus porteurs, ajoute Madar Holding, soutenant qu'il «ne fait que poursuivre sa stratégie de diversification de ses activités telle qu'approuvée par l'État et entamée à partir de 2017». «Ainsi, l'entrée dans le capital de la société RAP permettra à Madar Holding, par conséquent, de sécuriser ses positions financières et de consolider sa croissance», assure le groupe. On voit donc mal l'État jeter son argent par les fenêtres d'une activité qui est appelée à disparaître dans les plus brefs délais. Ce repositionnement de l'État dans la RAP laisse croire à une relance de l'industrie automobile algérienne, morte née. Surtout que le ministre de l'Industrie a remis au goût du jour ce dossier que l'on pensait clos depuis bien longtemps. Ahmed Zeghdar a annoncé, la semaine dernière, que de grands constructeurs automobiles étaient intéressés par le marché algérien. Il a précisé que l'adoption du nouveau Code des investissements allait précipiter leur arrivée, «très prochaine». On pensait alors qu'il s'agissait d'une nouvelle promesse sans lendemain à laquelle nous a habitués ce ministre. Mais avec l'entrée de Madar dans la RAP et la récente visite du président Tebboune en Italie ont redonné l'espoir d'une voiture «made in bladi». Il a été question de diversifier la coopération économique et «booster» les investissements italiens en Algérie. On peut donc croire que les Alfa Roméo, les Fiat ou encore les Lancia puissent prendre l'accent algérien. Pour les Ferrari, on verra après... 

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