L'Expression

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NE RÉPONDANT PAS AUX EXIGENCES DES POPULATIONS

L'Islam politique ne fait plus recette

La dynamique illusoire suscitée par le «printemps arabe» à la faveur de l'arrivée en cascade des partis islamistes au pouvoir, semble avoir fondu comme neige au soleil.

Quel avenir pour l'Islam politique? Une question plus que jamais d'actualité à la lumière des derniers événements survenus en Egypte. Car, non seulement ce retour de manivelle dissuadera les formations islamistes dans les pays arabes dans leur course effrénée au pouvoir, mais surtout les discréditera aux yeux des électeurs qui viennent de découvrir au grand jour les desseins de cette mouvance. Surtout que l'épisode égyptien vient rappeler l'expérience vécue par l'Algérie, il y a deux décennies, avec la suspension du processus électoral au premier tour des élections législatives en 1991.
A quelque exception près, la destitution du président Mohamed Morsi relance, en effet, le débat sur la capacité des islamistes à diriger le Monde arabe. La dynamique illusoire suscitée par le «printemps arabe» à la faveur de l'arrivée en cascade des partis islamistes au pouvoir, semble avoir fondu comme neige au soleil. Chose somme toute attendue, connaissant les circonstances «douteuses» ayant présidé à la chute des régimes en Egypte, en Libye, en Tunisie et en Egypte. D'autant plus que ces révoltes menées par des jeunes, avides de liberté, seront aussitôt récupérées et détournées de leur cours originel, à savoir l'aspiration à mettre fin à plusieurs décennies de dictature et de confiscation des libertés publiques. C'est d'ailleurs le même scénario en Octobre 1988 en Algérie où ce qui était appelé «chahut de gamins» par le pouvoir en place, qui sera récupéré par les islamistes, qui n'ont pas hésité à jouer sur la fibre sensible du peuple algérien, notamment sa foi religieuse.
Dès lors, on avait «promis» de changer les habitudes culinaires et vestimentaires des Algériens, proclamé la démocratie «kofr», rendu licite l'assassinat des intellectuels dont les journalistes et les universitaires. Le «coup du laser» du stade du 5-Juillet renseignait sur la stratégie de l'ex-FIS qui «misait» sur l'ignorance du peuple, en mettant la technologie au service de leurs desseins politiques.
On promettait même le paradis à tout électeur qui glisserait le bulletin du parti dissous (le n°6) dans l'urne.
Autant de menaces sur les fondements démocratiques et républicains de la nation qui ont poussé l'armée à assumer son devoir constitutionnel, évitant au pays de sombrer dans le chaos. Même si le sacrifice fut très lourd: plus de 200.000 morts entre civils et forces de sécurité. Une tragédie qui a mis à nu les véritables objectifs des islamistes.
Une décennie sanglante qui a donné à réfléchir aux autorités algérienne, puisque, lors de la révision de la Constitution en 1996, les partis ont été appelés à se mettre en conformité avec la loi fondamentale qui interdit l'utilisation de l'Islam, de l'identité et de l'histoire à des fins politiques. Idem pour la majorité des Algériens qui, après avoir payé un lourd tribut à l'Islam politique, n'accordent plus leurs voix aux formations islamistes.
On dénote le score obtenu par l'Alliance pour l'Algérie verte lors des dernières élections législatives. C'est apparemment cette leçon que les islamistes égyptiens et tunisiens n'ont pas apprise en voulant à tout prix axer leurs programmes politiques sur la moralisation de la société, alors que la priorité devait être à la relance économique, la consécration des libertés et l'amélioration des conditions sociales des citoyens. Au point où même les chaînes de télévisions sont mises à contribution pour «distiller» le nouveau discours.
C'est justement cette manoeuvre consistant à détourner la volonté populaire qui a vite mobilisé les peuples. Ainsi, deux décennies après le Comité national pour la sauvegarde de l'Algérie (Cnsa) initié par des partis démocrates, des organisations nationales et du mouvement associatif, c'est au tour des Egyptiens de s'organiser au sein de tamarod (rébellion) demandant la destitution de Mohamed Morsi qu'ils accusent de «hold-up» sur la révolution du 25 janvier.
Seul dénominateur commun entre les deux expériences, c'est que dans des situations aussi compromettantes pour l'avenir de la nation, la dernière parole est toujours revenue à l'armée qui n'a pas hésité à assumer pleinement son devoir constitutionnel.

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