L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Béjaïa

Les «stats» insolites des estivants

Le chiffre est officiel, mais la manière avec laquelle il a été calculé demeure floue et approximative

Plus de trois millions d'estivants se sont rendus à Béjaïa entre le mois de juin et le mois de juillet. C'est la déclaration de la chargée de communication à la direction de la Protection civile de Béjaïa, le lieutenant Latifa Medjber, qui a précisé que les services de la PC ont enregistrés six cas de décès par noyade lors des deux mois écoulés (un cas au mois de juin et cinq au mois de juillet).
Si pour le nombre de décès on est tenté de croire à la véracité du chiffe, même si quelque part des cas de noyade ont eu lieu sans que les éléments de la Protection civile n'en aient pris connaissance, mais pour celui des estivants l'on se demande comment les services de ce corps constitué ont fait leurs comptes. Concernant le calcul de ces plus de trois millions d'estivants ayant fréquenté les 34 plages autorisées à la baignade, dans la wilaya de Bejaia entre le 17 juin et le 31 juillet, le lieutenant Medjber n'en dit pas plus. Seraient-ce les décomptes des administrateurs de plages qui sont à la base de ce chiffre astronomique, tant le qualificatif se justifie par le vide sélénique ayant régné dans les établissements hôteliers durant le mois de juin. Un mois pendant lequel rares sont les hôtels ayant fait le plein, exception faite les week-ends. Sur ce point, les exploitants sont catégoriques: ces trois millions d'estivants étaient logés ou alors?. Certainement quelque part et c'est là que les éclaircissements s'imposent. Et il n y en aura pas, car en vérité ces trois millions d'estivants sont majoritairement des habitants de Béjaïa, dont certains ont été dénombrés des dizaines de fois, si l'on procède réellement à un décompte quotidien.
Il n'est donc pas facile de croire à ce chiffre dans une wilaya où les axes routiers sont saturés et où des décharges brûlent à longueur de journées dégageant une fumée étouffante. Demandez aux habitants d'Aokas et aux baigneurs de cette merveilleuse côte. Ils vous le confirmeront.
Les restaurateurs et les commerçants de la ville de Béjaïa ne diront pas le contraire, eux qui assistent, impuissants, à la décadence de leur ville, qui fut jadis un vrai paradis. Aujourd'hui, elle a perdu son attrait.
À chaque coin de rue et quartier et dans toutes les contrées, l'hygiène en prend un sacré coup. L'insalubrité n'est pas propre à la ville de Béjaïa. Elle règne en maître dans de nombreuses localités environnantes. Les Aiguades, le Cap Carbon, Gouraya, Saket Boulimat, Tichy, Melbou, Souk El Tenine, autant de lieux «touristiques» qui offrent un spectacle de désolation. Aussi, ces trois millions d'estivants ne sont que des baigneurs qui profitent, en dépit de tous des plaisirs de la grande bleue auxquels s'ajoutent nos voisins qui débarquent des wilayas limitrophes. 

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré