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Intégration économique, sous-traitance et transfert technologique

Les ingrédients du déclic

Pour garantir l’émergence économique et pouvoir se mesurer aux pays des Brics, il est essentiel de conditionner les IDE par le transfert de technologie.

Les signaux annonçant un décollage de l'économie nationale se font nombreux, ces dernières semaines. On n'en est plus aux déclarations d'intention émanant de milieux politiques. Et pour cause, d'importants projets, à l'image de celui d'un complexe laitier qatari ou l'extension de l'usine de Tosyali, pour ne citer que les plus en vue, connaissent de sérieuses avancées dans leur maturation pour certains et sont quasiment en phase de réalisation pour d'autres. Le puzzle économique algérien se forme pièce par pièce. L'ensemble des actions, législatives, politiques et réglementaires tend à favoriser un environnement favorable aux investissements. L'observation est partagée par de nombreux opérateurs économiques nationaux, notamment les patrons de PME qui voient poindre une véritable opportunité dans la sous-traitance. Une aubaine résultant de la prochaine installation de grands groupes industriels donneurs d'ordres dans le secteur de l'automobile, mais aussi le recours par Sonatrach et Sonelgaz au marché local de la sous-traitance pour l'acquisition de pièces de rechange pour leurs machines. Les observateurs de la scène économique nationale estiment plus que probable un saut qualitatif en matière d'investissements direct étrangers, avec en prime un développement conséquent de la sous-traitance à l'interne et à l'export.
La raison de cet optimisme tient aux formidables avantages comparatifs, dont bénéficie l'économie algérienne comparativement à tous les pays de la région. Grâce à une législation désormais flexible, une énergie très bon marché, une ressource humaine bien formée et des infrastructures en bon état, le pays offre des conditions idéales pour les IDE. À ces points positifs qui mettent d'accord l'ensemble des acteurs économiques de par le monde, l'accueil très enthousiaste réservé par la Chine et la Russie à la demande d'adhésion de l'Algérie aux Brics, place, de fait, le pays dans une rampe de lancement en matière de dynamisme économique. Il y a lieu de souligner que la seule annonce et la réaction des deux géants des Brics a fait de l'Algérie un sujet de discussion dans tous les espaces économiques et financiers de la planète.
Du fait de sa position géographique et le bénéficie qu'elle tire de la situation géopolitique qui prévaut à l'est de l'Europe, le pays est coché dans les agendas les plus sérieux. On en voudra pour preuve l'intérêt qu'accorde désormais de grands pays à l'investissement en Algérie dans des domaines aussi stratégiques que les énergies renouvelables, la sécurité alimentaire ou encore les industries pharmaceutiques. L'engouement des majors mondiaux dans beaucoup de filières industrielles est aussi commandé par le poids qu'a l'Algérie en Afrique et la possibilité d'en faire une plate-forme logistique et économique pour pénétrer le marché africain, déjà intégré dans la Zone africaine de libre-échange. À tous ces atouts, il manquera néanmoins une donne essentielle, que l'Algérie ne devra absolument pas remettre à plus tard. Il s'agit du transfert du savoir-faire dans tous les domaines d'activité, même les plus pointus. Pour garantir l'émergence économique et pouvoir se mesurer aux pays des Brics, il est essentiel de conditionner les IDE par le transfert de technologie. Mais cela ne suffira pas à mettre l'Algérie sur une trajectoire de développement rapide et efficient. Outre la bureaucratie qu'il va falloir combattre avec la dernière des énergies, il est essentiel d'algérianiser la recherche et développement et oser des expérimentations les plus innovantes et ne reculer devant rien. Les énergies nouvelles sont un créneau à développer absolument, l'agriculture saharienne et même l'industrie spatiale. Il s'agit d'avoir l'ambition à la mesure du géant africain que le pays aspire à devenir. Comme la Chine et la Russie qui ont réussi des exploits remarquables, l'Algérie a les moyens de faire très vite, de montrer un autre visage dans la moyenne échéance. Une quinzaine d'années devrait suffire pour ne plus se contenter de copier et passer à l'innovation. Et cela dans tous les domaines d'activité. À tout point de vue, la conjoncture économique, géopolitique et stratégique met l'Algérie dans les conditions de l'émergence, comme l'a été la Chine au tout début des années 2000 et la Russie quelques années plus tard.

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