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Ils pourront «pitcher» avec des projets professionnels

Les étudiants en costume de startupeurs

Le nouveau ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a instruit les responsables du secteur de pousser les étudiants à sortir des sentiers battus...

La fièvre du numérique gagne les facs. Dès sa nomination à la tête du département de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, il y a de cela deux semaines, Kamel Bidari a annoncé la couleur. «Nous allons faire de nos universités la locomotive de l'économie nationale», a-t-il lâché dès sa prise de fonctions.
Un objectif clair qu'il compte atteindre en poussant les jeunes étudiants vers l'entrepreneuriat. Pour cela, il veut les pousser vers leur terrain de jeu favori qu'est le numérique et les start-up. C'est ainsi qu'il a décidé de sortir des sentiers battus. Il ne veut plus voir des soutenances «classiques» mais de vrais projets de fin d'études, capables de se transformer en start-up ou en PME. Kamel Bidari vient d'envoyer une instruction, dans ce sens, aux directeurs des établissements d'enseignement supérieur. Il leur est demandé d'encourager les meilleurs étudiants à présenter des thèses professionnelles et non académiques. Il s'agira, pour ces étudiants, de «pitcher» devant les membres du jury, leurs projets, comme le ferait un porteur d'idées devant des investisseurs ou des business angels.
Leurs thèses serviront comme un business plan afin de se lancer directement dans l'aventure entrepreneuriale. Ceux qui auront cette possibilité, qui est dédiée exclusivement aux meilleurs étudiants de la promotion, seront encadrés par leurs enseignants, mais également par des professionnels ayant une expérience dans le domaine. En plus de sortir avec des projets «clés en main», qu'ils auront pu faire mûrir durant toute l'année, au niveau des campus, ces jeunes vont avoir la possibilité de les protéger tout en ayant un vrai statut d'entrepreneur.
Le ministre a exhorté les responsables à mettre en place des «certificats de startupeur» ou des «brevets d'invention». Cela doit leur permettre, de bénéficier des facilités accordées par l'Etat pour la création de ce type d'entreprise. Ils pourront alors commercialiser leurs idées dès qu'ils quitteront les bancs de leurs facultés. Ceux qui voudront céder leurs idées à une tierce personne ou à une autre entreprise l'auront au préalable enregistré auprès des autorités de la propriété intellectuelle.
La tutelle a affirmé que «l'admission à l'université est une opportunité appropriée et favorable pour lancer cette expérience». Elle demande à tous les responsables du secteur de «booster» ces initiatives, en mettant en place des mécanismes de soutien et d'accompagnement. Il leur a demandé de tout mettre en oeuvre afin que les fruits de cette décision commencent à être récoltés d'ici la fin de l'année, l'objectif étant de faire de l'université algérienne des «incubateurs géants» d'idées et d'entreprises innovantes. Chose qui est aisément dans nos cordes, du fait que la pandémie de la Covid-19 a montré comment nos étudiants étaient capables d'innover.
La crise sanitaire a permis à nos jeunes étudiants de s'émanciper, en montrant de quoi ils étaient capables. Mobilisés en ordre de bataille, la communauté universitaire, à travers les quatre coins du pays, avait apporté sa contribution dans la bataille contre cet ennemi invisible. La Covid-19 a réveillé le génie qui sommeille en chaque étudiant. Ils ont prouvé qu'ils pouvaient accomplir des miracles et que l'on pouvait compter sur eux, pour construire une nouvelle Algérie. Effectivement, les universités ont, certes, arrêté les cours durant cette crise, mais elles n'ont pas pour autant fermé leurs portes. Bien au contraire, elles ont accueilli les étudiants désirant faire de la recherche et apporter leur contribution à cette guerre contre le virus. Cela avait commencé par la fabrication de gels hydro-alcooliques par quelques universités, avant que ce «virus» ne se propage à travers le pays. L'on est ensuite passé à des choses un peu plus complexes avec des applications d'informations sur le coronavirus et du matériel imprimé en 3D, avant de fabriquer carrément des respirateurs artificiels. Jamais dans son histoire, autant de projets n'ont été réalisés en si peu de temps. Bref, l'université algérienne a «décollé» grâce aux deux ans de crise sanitaire. Aujourd'hui, le grand défi est de pérenniser ce réveil de l'université...

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