L'Expression

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Le monstre doit être maté

Le pays dispose de compétences humaines et des richesses naturelles pour prendre son envol, mais à condition de se délester du poids de la bureaucratie criminelle.

Tous les signaux qui plaident en faveur de l'émergence de l'économie et du bien-être de la société sont réunis. Une aisance financière, une stratégie de développement claire, une situation géopolitique très favorable, une symbiose entre l'État et l'opinion nationale parfaite...bref, tous les ingrédients d'un décollage historique de l'Algérie sont réunis. Cependant, l'on sent que cet alignement des planètes tangue un peu. L'on n'est pas franchement sur une trajectoire de progression certaine. Dans certains domaines, les citoyens continuent à souffrir des affres d'une administration qui semble difficile à convaincre. Les signaux ont beau avoir été donnés par la plus haute autorité du pays, les bureaucrates demeurent encore en poste et s'échinent à vouloir maintenir le pays dans un état de latence incompréhensible, compte tenu des développements manifestes qu'il connaît par ailleurs. Il est en effet, entendu que la bureaucratie ambiante a perdu beaucoup de terrain. Dans les réalisations de logements, l'instauration de l'allocation chômage et un certain nombre de domaines, le citoyen constate du positif dans l'attitude de l'administration. Mais ce même citoyen s'abstient de crier victoire trop vite. La lourde machine bureaucratique conserve son pouvoir sur des pans entiers de l'activité sociale et économique.
Le président de la République a, maintes fois, pesté contre l'immense écart séparant la décision de l'action. Il mesure l'ampleur du défi et s'emploie à réparer les méfaits de la bureaucratie. Tout le monde en Algérie est conscient du fait que «le monstre» a survécu à toutes les tentatives de destruction. Tous ces petits et grands fonctionnaires causent un tort, parfois irréparable à l'économie nationale. Combien de grands projets n'ont pas vu le jour et ont été délocalisés dans un autre pays, en raison du temps rallongé par un commis de l'État. Ce dernier peut se nicher dans une petite administration communale ou bien placé dans l'un des centres de décision, dans un bureau avec vue sur la baie d'Alger. Ce sont ces petits monstres qui freinent la machine, brouillent toute lisibilité et obligent le pays à avancer par sauts miniatures à peine visibles par le citoyen.
Ce dernier sait parfaitement l'ampleur du travail que devra accomplir le Président pour «mater» le monstre et apprécie à juste titre le nouveau Code des investissements qui met le fonctionnaire à la vraie place qui est la sienne, c'est- à- dire veiller aux seuls intérêts de l'État et rien de plus.
La nouvelle loi sur l'investissement est une grande et belle victoire, mais il en faut encore beaucoup d'autres pour parvenir à l'objectif que s'est assigné le président de la République qui est de libérer toutes les initiatives algériennes porteuses de bien-être pour la société.
Mais la guerre sera certainement difficile. Elle devra néanmoins être courte. L'idéal est d'éviter des manoeuvres complexes, histoire de contourner le problème. L'intérêt du pays est dans des actions directes. Car, même si le pays passe par une phase d'éclaircie aux plans, économique, sociale et politique, il n'en reste pas moins que le temps ne joue pas en sa faveur. L'embellie pétrolière est temporaire. Il faut sortir de la dépendance aux hydrocarbures. Et le plus tôt sera le mieux.
Le pays dispose de compétences humaines et des richesses naturelles pour prendre son envol, mais à condition de se délester du poids de la bureaucratie criminelle.

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