L'Expression

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Pouvoir-presse

Le média-culpa

En matière d'information, les plus hautes autorités de l'Etat ne veulent plus avancer sur des sables mouvants.

Le chef de l'Etat Abdelmadjid Tebboune reste sur sa faim en matière de loi sur l'information. Alors qu'il a déjà invité le gouvernement à revoir sa copie sur le sujet, le voilà qu'il se voit servir, à nouveau, un nouveau projet de loi régissant le monde de la communication; un monde, et le pouvoir en est bien conscient, qui voit la montée en puissance, inexorable, de nouveaux médias, notamment la presse électronique.
Un avant-projet de loi organique relative à l'information a, ainsi, été examiné, ce jeudi, lors de la réunion du gouvernement, avec l'objectif de mettre en place «un cadre législatif global qui contribuera à consolider la liberté de la presse», indique un communiqué des Services du Premier ministère.
En fait, les anciens textes législatifs et réglementaires relatifs à l'information sont plus que jamais bousculés par les réalités.
Aussi, dans la mouture de cet avant-projet de loi, tout un volet porte sur la presse électronique, mais également sur la définition de la qualité de journaliste. Il ressort, d'ailleurs, de cette réunion présidée par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, que cet avant-projet de loi, présenté par le ministre de la Communication, vise particulièrement «la mise en place d'un cadre législatif global qui contribuera à consolider la liberté de la presse écrite, audiovisuelle et électronique et à favoriser l'émergence d'un paysage médiatique national ancré dans les réalités nationales, conscient des enjeux nationaux et internationaux et respectueux des chartes de l'éthique et de la déontologie».
À la lecture de cet alinéa, il va sans dire que le gouvernement entend mettre fin à une situation inconfortable, où, pouvoir et presse électronique se regardent en chiens de faïence.
De même qu'apparaît en filigrane l'abyssal chantier de l'éthique et de la déontologie, et dont souffre de façon chronique le métier de journaliste.
En abordant le dossier de l'information, les plus hautes autorités de l'Etat semblent, manifester une volonté d'avancer sur un terrain ferme, et invitent à asseoir un cadre de l'éthique et de la déontologie capable de jouir d'une existence réelle. Dans sa lancée, l'Exécutif s'échine en outre à identifier les journalistes, notamment les patrons des nouveaux médias, tentant ainsi de débroussailler un maquis, où interfèrent souvent affairisme et financements occultes.
L'élaboration de ce projet de texte organique vise surtout à «identifier» les acteurs dans les différents supports médiatiques, à «définir les règles générales» relatives à leur organisation, leur régulation et leur contrôle et à doter la profession de journaliste d'un statut particulier qui définit les conditions d'exercice de la profession et les droits et devoirs y afférents,est-il, par ailleurs, indiqué, suggérant, de la sorte, le difficile accouchement d'un statut capable de fédérer une profession que d'aucuns décrivent d'éclatée.
Ce projet de loi a donc pour priorité d'écarter l'argent sale de l'investissement dans le domaine de l'information et à instituer un Conseil de presse et une autorité indépendante de régulation de l'audiovisuel, un audiovisuel, où il faudra mettre de l'ordre et dompter les «bêtes» de l'offshore.
Rappelons, ici, que l'ancien ministre de la Communication Amar Belhimer avait clairement signifié que les autorités avaient décidé de lancer un «rapatriement technologique et juridique des chaînes de télévision privées offshore qui échappent au droit national».
À ce stade de son élaboration, cet avant-projet de loi trouvera-t-il pour autant l'assentiment du président de la République?
Dans tous les cas, ces nouvelles dispositions permettront «l'amélioration de la qualité du service médiatique» et le «renforcement» du professionnalisme, souligne-t-on, ajoutant que «conformément aux procédures établies, ce projet de texte fera l'objet d'un examen lors d'un prochain Conseil des ministres.

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