L'Expression

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Si El Hachemi Assad, secrétaire général du HCA

«Le livre amazigh se porte bien!»

Jeunes auteurs, éditeurs publics et privés ont apporté leurs témoignages sur l'engouement que connaît l'écriture en langue berbère à travers les quatre coins du pays. Des exemples en chair et en os sur l'enthousiasme qui entoure cette langue nationale et officielle...

L'écriture en tamazight a le vent en poupe. C'est le constat sans équivoque fait lors de la célébration par le Haut Commissariat à l'amazighité (HCA) de la Journée nationale du livre et de la bibliothèque à Béni Haoua dans la wilaya de Chlef. Des participants vénus des quatre coins du pays ont exposé leurs oeuvres dans cette ville qui revendique haut et fort ses racines berbères. targuies, chaouies, mozabites, kabyles et des artistes locaux ont présenté des livres et des recueils de poésie, au grand bonheur des habitants de cette magnifique station balnéaire. Jeunes et moins jeunes se succédaient aux stands des exposants pour chercher des classiques, mais aussi découvrir de nouveaux auteurs. De riches et grands échanges s'en- suivirent. Les enfants se sont, eux, donné à coeur joie lors des ateliers ludiques organisés à cette occasion. Ils ont grandement apprécié l'application pour apprendre l'alphabet, les sons, le lexique et l'écriture codifiée de tamazight.Une chose qui a rendu très fier le secrétaire général du HCA, Si El Hachemi Assad. Il s'est même offert un petit plaisir en profitant de ce moment privilégié et d'innocence avec ces petits bambins. «Voir cet engouement populaire, ces partages et échanges entre Algériens de tout le pays est notre plus grande victoire», a-t-il attesté avec fierté. Pour lui, cela vient confirmer le fait que tamazight en général et le livre berbère en particulier se portent très bien! «À chaque activité organisée par le HCA on a le plaisir de découvrir de nouveaux auteurs en tamazight», rapporte t-il. Assad donne l'exemple d'écrivains de Beni Haoua qui ont participé à cet événement, mais aussi de Khenchela, Timimoun ou encore Ghardaïa. Une grande fierté qui, pour lui, montre le chemin parcouru depuis 28 ans par l'institution qu'il dirige. «Le début remonte à 1999 avec une publication très modeste avec seulement trois titres», rappelle-t-il. «Puis, depuis 2004, nous sommes passés à l'élaboration d'un programme d'édition annuel qui comprend un groupe de publications selon nos ressources financières, suivi d'un processus de partenariat avec certaines maisons d'édition publiques et privées à partir de 2014-2015», a-t-il poursuivi. «Aujourd'hui, nous sommes leaders dans le domaine de l'édition en langue amazighe avec plus de 325 titres et des dizaines de supports numériques et audiovisuels», rétorque t-il. En complément de cet effort, le HCA finance régulièrement la bibliothèque numérique avec ses publications de base, ainsi que l'organisation de nombreux salons du livre et résidences pour la création et la traduction. Tahar Boukhenoufa, chargé de l'édition du HCA a confirmé l'engouement des jeunes pour l'écriture en langue berbère dans toutes ses variantes. Il rappelle que le HCA accompagne les écrivains, chercheurs, universitaires et associations culturelles à travers un programme de soutien et d'accompagnement. «Cela afin de contribuer à la promotion de la langue et de la culture amazighes», a-t-il assuré, évitant à tous les jeunes talents de sauter le pas en proposant au HCA leurs oeuvres. Youssef Mohamed Amaziane est, lui, directeur de la maison d'édition privée, Dar El Amel, qui publie dans les deux langues nationales, l'amazigh et l'arabe. «Un engouement certain est constaté chez les auteurs pour les deux langues nationales et officielles», rapporte t-il. «Rien que notre maison d'édition a publié des dizaines de livres en tamazight», rétorque- t-il avec beaucoup de fierté. L'assistance a eu droit à des exemples vivants. Des jeunes auteurs ont pris la parole à l'image de Elias Belaïdi de la wilaya de Béjaïa lauréat du Prix du président pour la littérature et la langue amazighes Laksir Sabah de Batna et Fatima Elymane de Tamanrasset. Ils ont encouragé les jeunes à faire parler leur passion en «aiguisant» leurs plumes pour faire encore connaître beaucoup plus notre grande et riche histoire. La fierté de tamazight résonne donc noir sur blanc.

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