L'Expression

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Campagne de sensibilisation pour le don d'organes

Le geste salvateur

À ce propos, un appel a été lancé aux imams pour les impliquer dans cette campagne de sensibilisation.

Une campagne nationale de sensibilisation de la population au don d'organes sera lancée en mars 2023 afin de booster le nombre de transplantations rénales en Algérie, actuellement en-deçà des attentes des patients. C'est ce qu' a déclaré, hier, à Alger, le président de la Société algérienne de néphrologie, dialyse et transplantation (Sandt), le Pr. Tahar Rayane. Estimant que les transplantations rénales «ne répondent pas aux attentes des patients», le Pr. Rayane a indiqué, en marge du 27e congrès de la Sandt tenu sous le thème «Néphrologie sans frontières», qu'une campagne nationale de sensibilisation de la population au don d'organes est envisagée en 2023 et sera entamée dans le sillage de la Journée mondiale du rein (10 mars). En Algérie, le don d'organes fait face à de nombreux obstacles juridiques et de tabous sociaux. En conséquence, l´activité de transplantation d´organes, à ce jour, se limite à la greffe rénale et à celle du foie. Deux activités qui reposent quasi exclusivement sur une seule source: les donneurs vivants. Aussi la prochaine campagne nationale de sensibilisation, «mettra l'accent sur l'importance du don d'organes, tandis que des cartes de donneurs seront distribuées aux citoyens favorables au don d'organes, ce qui permettra d'avoir une estimation sur la proportion de cette population», a précisé le président de Sandt. Relevant que «10% de la population algérienne présenterait une atteinte rénale, dont 26000 patients dialysés et 1000 en dialyse péritonéale», le Pr. Rayane a fait savoir que «15000 insuffisants rénaux sont actuellement en attente d'une greffe rénale, soit un minimum de 500 greffes annuelles à réaliser pour répondre à la demande». «Nous sommes à 50% des objectifs à atteindre et il reste beaucoup de travail à effectuer tant pour les équipes médicales que pour la population», a-t-il expliqué avant d'insister sur le caractère «purement scientifique» de cette question. À ce propos, le Pr. Rayane a appelé à l'implication des imams dans la sensibilisation sur cette question qui constitue un «geste salvateur» de vies humaines, plaidant également pour l'application des dispositions de la nouvelle loi sanitaire encourageant le prélèvement d'organes sur cadavres. En attendant que le législateur algérien établisse un texte de loi spécifique pour la transplantation d'organes, il reste beaucoup de travail à faire au niveau de la société car les tabous ont la peau dure. 

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