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Bouira

Le cnapeste rate sa grève

«La préservation du pouvoir d’achat» n’est pas une revendication exclusive aux enseignants…

Au deuxième jour de la grève décrétée par le Cnapeste, les langues se délient autour de l'utilité d'un débrayage dont les contours restent opaques, du moins au plan local. Très peu suivi, le mouvement s'est surtout limité aux établissements de la région est de la wilaya, c'est-à-dire les établissements du secondaire de M'Chedallah, Aghbalou, Chorfa, Bechloul, Haizer et quelques collèges de la même région. À Bouira aussi, peu de lycées ont répondu à l'appel. À Sour El Ghozlane, Aïn Bessem, Lakhdaria, l'appel est resté sans écho. Même le taux de participation donné par la direction de l'éducation confirme cette tendance, moins de 15% du côté de la direction du syndicat, on a gonflé excessivement ce taux. Le recul et le déclin de l'ex-partenaire fort qu'était ce syndicat était visible et prévisible lors des sit-in organisés l'année dernière et l'année d'avant et qui se limitaient aux membres du bureau de wilaya renforcés par quelques retraités, une centaine de personnes chaque fois. Le Cnapeste ne mobilise plus, tout comme les autres formations qui activent au niveau de la wilaya de Bouira. Les expériences passées montrent que l'intérêt des personnes prime sur celui du collectif. Pour bon nombre d'enseignants qui ont travaillé normalement, hier et avant-hier, la raison de ce net recul est à mettre à l'actif de l'élargissement qui aura permis à des représentants du moyen et du primaire de prendre les commandes du syndicat qui, à sa création, se voulait être celui du secondaire exclusivement. Le bureau de la wilaya de Bouira, à titre d'exemple, est composé dans sa très grande majorité par des enseignants des CEM de la région est de la wilaya. Cette concentration a été très mal perçue par les autres parties de la wilaya d'où un exode vers d'autres formations comme l'Unpef, la Snte, le Snapest...L'autre raison de cet échec est pour certains à chercher dans le mot d'ordre de cette grève qui s'est voulue plus un coup de force à la face du nouveau directeur de l'éducation. «La préservation du pouvoir d'achat» n'est pas une revendication exclusive aux enseignants. La dégradation de ce dernier est un fait qui touche toutes les catégories sociales. Pareille revendication n'est pas à l'ordre du jour en l'état actuel du pays, avec des recettes réduites par le coût du pétrole, des dépenses imprévues imposées par la Covid-19, des menaces à nos frontières et des manoeuvres pour déstabiliser le pays à partir des capitales occidentales. Le secteur de l'éducation a été largement impacté par la pandémie du virus. L'année scolaire continue à subir les conséquences de cette épidémie. Une grève en ce moment n'est qu'un autre coup fatal au moral des apprenants déjà lourdement affectés par une scolarité perturbée et la crainte de ne pas terminer les programmes pour les classes d'examen.

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