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Transition énergétique

Le casse-tête algérien

Le ministre Ziane a appelé à opérer une transformation structurelle dans le secteur.

Le ministre de la Transition énergétique et des Énergies renouvelables (ENR), le professeur Ben Attou Ziane a mis l'accent, hier, au cours de la journée d'études sur «les enjeux énergétiques en Algérie» organisée par la Capc, sur l'ampleur des défis qui guettent l'Algérie en matière de sécurité et de transition énergétique.
Rappelant les priorités du président de la République en matière de développement et la diversification des ressources énergétiques renouvelables, et les récentes instructions du Conseil des ministres du 13 juin écoulé, Ziane a appelé à «opérer une transformation structurelle dans ce secteur», dira-t-il plaidant en faveur d'une «ingénierie nouvelle dans le développement économique du secteur des énergies renouvelables, conformément aux efforts de la communauté internationale, en matière de décarbonisation». Énumérant les différents plans nationaux qui doivent être échafaudés, dont les énergies nouvelles et propres, le plan hydrogène, la mise en place d'un tissu énergétique nouveau et le lancement des plans de formation et recherches, le ministre de la Transition énergétique a estimé que les nouvelles missions réclament aussi bien les compétences, que les financements qu'il s'agisse de capital privé national ou international. Dans un scénario alarmiste, sur la base des prévisions et données tirées des différents rapports conjoncturels de son ancien secteur, Abdelmadjid Attar ancien DG de la Sonatrach et ancien ministre de l'Énergie, se projette dans l'avenir énergétique de l'Algérie. Appelant au développement d'une nouvelle industrie autour du renouvelable, Attar a estimé que «la transition énergétique doit se baser sur un modèle de consommation et, à travers la mise en place d'instruments divers». Dans ce cadre, il appellera à l'élaboration d'une loi sur les énergies renouvelables, tout comme la loi sur les hydrocarbures. «Nous avons besoin d'un texte de loi qui définisse la politique des énergies renouvelables et propres et sur le modèle de consommation que nous adoptons pour effectuer cette transition énergétique», dira-t-il.
De son avis, «même avec le programme actuel des énergies renouvelables, dont les 15000 MW, ce ne sera pas suffisant de combler les besoins de consommation, sans cesse en hausse», lancera-t-il en faisant référence à une courbe ascendante de la consommation domestique du gaz et de l'électricité. Dans une présentation technique, l'ancien ministre de l'Énergie est revenu sur les chiffres concernant la consommation, la production et les découvertes de gisements.
Faisant l'analogie avec la situation de l'union européenne, l'intervenant estimera que la sécurité énergétique dépend de la diversification des sources d'énergie, l'économie des ressources d'énergie et l'accélération de l'investissement dans les énergies renouvelables et propres. Attar appellera à «des ajustements graduels des prix de l'électricité, des carburants et du gaz... Il est grand temps, de choisir entre les subventions et la réalité des prix».
Évoquant la crise russo-ukrainienne, l'ancien ministre de l'Énergie rappellera les incertitudes sur les perspectives d'évolution de cette crise géopolitique. Attar redoute une «mutation géopolitique profonde touchera le monde, au point de vue géopolitique avec de nouvelles alliances, des crises de récessions et la réorganisation des échanges, économique et énergétique avec des transitions énergétiques pour une indépendance énergétique». Pour ce faire, selon Attar, «le pays doit impérativement changer de modèle de consommation énergétique».
Les différents experts qui se sont prononcés sur le sujet, s'accordent à dire que «l'Algérie est condamnée à réussir sa transition énergétique vers le renouvelable et le propre, afin d'assurer sa sécurité énergétique».
Pour le Capc, «la transition énergétique ne doit pas être perçue comme une simple modification du modèle de consommation énergétique, mais elle doit être pensée comme un processus de développement économique durable».

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