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L’Algérie et l’Italie consolident leur partenariat stratégique

La vitesse de croisière

L’Algérie et l’Italie ont signé, à Alger, une déclaration conjointe et quatre mémorandums d’entente dans plusieurs secteurs.

Le président de la République a annoncé, hier, la signature d'un accord algéro-italien pour «l'étude et la réalisation d'un gazoduc (composé de plusieurs éléments) qui transportera à la fois le gaz, l'hydrogène, l'ammoniac et même de l'électricité». Une immense réalisation à la mesure de l'ambition que nourrissent les deux pays en faveur d'une coopération dense et mutuellement profitable. Ce projet est envisageable en lieu et place du Galsi (Gazoduc Algérie - Sardaigne - Italie), qui devait être mis en service en 2014 pour transporter du gaz et qui n'a pas été réalisé.
Le président Tebboune qui s'exprimait dans le cadre d'une conférence de presse coanimée avec la cheffe du gouvernement italien, pose par cette déclaration, les bases d'un partenariat d'exception, voire une amitié d'une rare intensité qui s'est forgée dans le combat libérateur de l'Algérie. Célébrant, hier, le 20e anniversaire de la signature du Traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération, les deux pays ne pouvaient pas mieux exprimer leur attachement mutuel à façonner l'avenir de la Méditerranée occidentale. Le chef de l'État s'en explique d'ailleurs en révélant que le nouveau gazoduc «fera de l'Italie un hub énergétique pour l'Europe». Un point d'interconnexion, exclusivement alimenté à partir d'Algérie et qui transporte, de l'électricité, de l'ammoniac, en plus du gaz naturel. Une première mondiale qui témoigne de la frontière franchie entre l'Algérie et l'Italie dans le cadre de leur coopération stratégique. Toute l'Europe s'approvisionnera de cette immense réalisation qui fera date dans l'histoire de la Méditerranée occidentale. Le propos est à la hauteur des espérances exprimées par Alger et Rome dans un partenariat appelé à conglomérer les pays d'Europe et d'Afrique. Une collaboration fructueuse et qui touche à des domaines on ne peut plus sensibles. Et pour cause, sur les quatre mémorandums d'entente signés entre les deux pays, l'un porte sur l'amélioration des réseaux de raccordement énergétique entre l'Algérie et l'Italie, dont la pose d'un câble électrique sous-marin. L'autre porte sur la coopération dans le domaine des activités spatiales à des fins pacifiques. Alger attend une mise en oeuvre rapide des raccordements énergétiques et un transfert de technologie dans le domaine spatial, mais aussi dans celui de la production d'hydrogène vert, notamment.
Les attentes de l'Algérie sont immenses, à la mesure, en tout cas, de sa détermination à s'imposer comme le relais africain incontournable pour l'Europe en général et l'Italie en particulier. Le président de la République y croit fortement. «Les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint 16 milliards de dollars en 2022 alors qu'ils étaient de 8 milliards seulement en 2021». Une telle progression ne peut avoir d'autre signification qu'une réelle volonté commune à aller ensemble vite et loin. Ces chiffres amènent naturellement le président Tebboune «à saluer le niveau des relations stratégiques unissant l'Algérie et l'Italie». C'est là un fait établi, qui renvoie aux «efforts consentis ces dernières années dans le sens de la consolidation du partenariat et de la promotion des échanges commerciaux qui ont enregistré des résultats exceptionnels en peu de temps», a souligné le chef de l'État. Il est entendu que le doublement de la valeur des échanges commerciaux en une seule année est un sérieux «indicateur de rapprochement et le fruit des approches que nous avions adoptées pour consacrer une dynamique ascendante dans divers domaines de coopération», fait remarquer le président de la République.
La cheffe du gouvernement italien a souligné, de son côté, le rôle central que joue l'Algérie dans la séquence géopolitique du moment. Jusqu'à «devenir un leader de la production, certes africaine mais probablement mondiale», constate Mme Meloni, arguant «la grande crise énergétique que traverse notamment l'Europe». Le rôle stratégique de l'Italie tient à sa position de «porte d'accès à cette énergie et à l'approvisionnement de l'Europe», a signalé la présidente du Conseil des ministres d'Italie. Cette énergie sera multiple, diversifiée, verte et durable. En plus d'être entièrement produite en Algérie. Une belle victoire et un très grand pari sur l'émergence. 

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