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Agenda international très chargé pour le président Tebboune

La reconquête diplomatique

Son positionnement géostratégique, ses ressources financières doublées d’un grand potentiel économique, ne sont pas les seuls arguments mis à la disposition de l’offensive diplomatique.

Visites programmées pour Abdelmadjid Tebboune à l'étranger et arrivées de chefs d'Etat à Alger. C'est du sans répit pour le staff présidentiel et le département des affaires étrangères qui doivent carburer à plein régime dans cette «reconquête diophantienne». Après la Turquie et l'Italie, le président Abdelmadjid Tebboune se prépare au voyage en Russie où il sera reçu à Moscou par son homologue Poutine. Mais auparavant, il doit recevoir, vers la fin de juillet prochain, le prince héritier saoudien Mohamed Ben Salmane. MBS va entamer, aujourd'hui, une tournée en Égypte, en Jordanie et en Turquie, avant de visiter l'Algérie fin juillet. Il se rendra, entre autres, en Egypte et en Turquie. L'Algérie est le seul pays d'Afrique du Nord qu'il visitera. Un indice important qui renseigne sur le poids de l'Algérie dans la région. C'est une escale incontournable et sa voix doit être entendue. Son positionnement géostratégique, ses ressources financières doublées d'un grand potentiel économique, ne sont pas les seuls arguments mis à la disposition de l'offensive diplomatique. La conjoncture internationale, le conflit en Ukraine notamment, font que l'Algérie a été propulsée au coeur des enjeux énergétiques qui agitent, aujourd'hui, la planète. Il s'agit bien d'une puissance gazière appelée à la rescousse pour garantir la sécurité énergétique d'une vieille Europe sérieusement menacée par Moscou. Ainsi, reconnectée au monde, l'Algérie entend tirer son épingle dans ce jeu mondial où comme le suppose la prose gaullienne: «les Etats n'ont pas d'amis, ils n'ont que des intérêts». Partenaire incontournable, sollicitée et écoutée, l'Algérie a déjà des médailles à accrocher sur son tableau. N'a-t-elle pas réussi le pari d'imposer une certaine stabilité aussi bien en Afrique, que dans la région Mena (Moyen-Orient et Afrique du Nord) et dans le Bassin méditerranéen? L'Union européenne mise sur l'Algérie pour jouer un rôle clé dans la résolution des conflits au Sahel, notamment au Mali. En visite, à Alger, il y a quelques semaines, l'envoyée spéciale de l'UE pour le Sahel, Emanuela Claudia Del Re, a mis l'accent sur le rôle central que peut jouer l'Algérie dans la réussite du processus de transition démocratique au Mali. Et ce, compte tenu de sa capacité à dialoguer avec l'ensemble des pays du Sahel. Le chassé-croisé diplomatique à Alger en dit long tant par sa fréquence que par le niveau de la représentation: le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, le président du Conseil italien, Mario Draghi, l'ancien chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov. C'est dans ce «foisonnement» diplomatique qu'arrivera Mohamed Ben Salmane et au moment où les préparatifs pour le sommet arabe de novembre prochain vont bon train. Décryptée, cette visite signifie un soutien franc et direct pour ce grand rendez-vous de la Ligue arabe. Et ce sont les torpilles marocaines qui se transforment en pétards mouillés. D'autres questions seront abordées par le président Tebboune et le prince héritier dont celle de l'introduction d'Israël dans l'espace maghrébin, l'institution d'une nouvelle région militaire aux frontières de l'Algérie. De même que la question palestinienne. Elles ont été sériées le 19 mai dernier, lors de la visite à Alger, du ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal Ben Farhan Ben Abdallah Al Saoud. Depuis l'arrivée de Abdelmadjid Tebboune au pouvoir, il y a eu un resserrement des liens entre les deux pays. C'est le premier pays étranger qu'a visité le président Tebboune en effectuant, en février 2020, une visite d'Etat de deux jours en Arabie saoudite. Ce rapprochement s'est traduit par une dense activité des échanges politiques, économiques et diplomatiques. En avril dernier, le président Tebboune a adressé un message au prince héritier du Royaume d'Arabie saoudite, l'Emir Mohamed Ben Salmane ben Abdelaziz Al Saoud. Quelques jours avant, soit le 19 avril, le président Abdelmadjid Tebboune, a reçu à son tour, l'ambassadeur du Royaume d'Arabie saoudite en Algérie, Abdullah bin Nasser Abdullah Albussaïry.

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