L'Expression

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Benbouzid tacle Benbahmed sur la pénurie des médicaments

«La Guerre» des ministres!

Le ministre de la santé accuse son collègue du gouvernement de manque de prévoyance.

Du piston pour une simple boîte de Paracétamol! Oui, en 2022, il faut user de ses connaissances ou faire un véritable parcours du combattant pour espérer une boîte du médicament le plus fabriqué au monde! Avec l'explosion des contaminations, certains médicaments ont connu une forte tension. Beaucoup sont même en rupture de stock, que ce soit la molécule mère ou le générique. L'anticoagulant, (Lovenox, Varainox), occupe les devants de la scène, du fait de son importance vitale pour les malades. Néanmoins, les antalgiques et les antibiotiques à l'image du Zithromax ou de l'Augmentin ont disparu des étals des pharmacies. Une situation inadmissible pour un pays continent comme l'Algérie. Le ministre de la Santé a, lui-même, fait ce terrible constat. «Les citoyens ont raison, il y a un problème de disponibilité des médicaments», a lâché sèchement, Abderrahmane Benbouzid sur le plateau de la Télévision nationale publique (Canal Algérie). Le ministre de la Santé s'en lave les mains en renvoyant la responsabilité au ministère chargé de l'Industrie pharmaceutique, en l'occurrence, Lotfi Djamel Benbahmed. «Dans le milieu hospitalier, les médicaments sont disponibles en quantité. On a même des stocks de sécurité de 3 mois. Dans les officines, cela ne relève pas du ministère de la Santé», a-t-il souligné. Pour argumenter ses dires, en plus du constat sans équivoque des Algériens, il se réfère à une déclaration du président du syndicat des pharmaciens d'officines. «Il a lui-même tiré la sonnette d'alarme sur les ondes de la Radio nationale, avant de se rétracter (on se demande pourquoi) quelques heures après», soutient-il. La guerre entre les deux ministres semble arrivée à son paroxysme. Surtout que Benbouzid accuse carrément son collègue au gouvernement d'avoir manqué de «prévoyance», en ce qui concerne les besoins en médicaments pour cette 4e vague. «Une partie de cette rupture est due à la forte demande et au stockage dont font preuve les citoyens, mais il aurait dû en tant que responsable prévoir cette situation...», a pesté Benbouzid avant de se ressaisir. «Je préfère ne pas aller plus loin», a-t-il répliqué. Il faut avouer que les leçons de la 3e vague, en termes de médicaments, n'ont pas été retenues. Ce tsunami annonçait son arrivée depuis plusieurs mois. La forte demande pour ces médicaments, notamment l'anticoagulant, était un secret de Polichinelle. Tout comme les capacités du producteur national de ce médicament qui ne suffisent pas à couvrir la demande. Les importations limitées à un ou deux opérateurs ne sont pas suffisantes pour compenser le manque de la production nationale. Pourquoi n'a-t-on pas anticipé les choses? Où se situe la faille? Pour Benbouzid, les choses sont simples. «L'éthique, dit que le médicament doit relever de la santé. C'est l'outil du médecin, c'est le ministère de la Santé qui doit importer les médicaments qu'il faut, la quantité qu'il faut, la destination qu'il faut», a-t-il pesté. Ce n'est pas la première fois qu'il POUSSE son «coup de gueule». Il a déjà publiquement affiché sa désapprobation de voir la question de l'importation et la distribution du médicament confié à ce nouveau ministère qu'est l'Industrie pharmaceutique. Beaucoup de spécialistes avaient auparavant mis en garde contre la situation de «bicéphalie» d'un secteur aussi sensible que la santé. Quel dommage pour un secteur aussi sensible, surtout en ce moment ou la pandémie fait rage. 

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