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11 millions d’élèves rejoindront, demain, les bancs de l’école

La fièvre de la rentrée

Les élèves et leurs enseignants sont impatients de reprendre les cours. Surtout qu’ils auront droit à une année normale, loin des contraintes de la Covid-19. La fin d’un cauchemar qui a duré deux ans.

Les vacances, c'est fini! C'est demain que près de 11 millions de bambins rejoindront les bancs de l'école. Certains vont retrouver leurs classes plus de trois mois après les avoir quittées alors que d'autres vont les découvrir pour la première fois. Au total, ils seront 425 625 nouveaux élèves qui connaîtront les joies et les larmes de la première rentrée. La tutelle prépare depuis près d'un mois cette reprise. Les 353 175 groupes pédagogiques, tous cycles confondus, ont été bichonnés. Une grande campagne de nettoyage a été lancée, vendredi dernier, afin de leur donner une seconde jeunesse. Les 529 826 enseignants ont eux repris depuis le début du mois en cours. Ils préparent sereinement cette rentrée qui signifie la fin du cauchemar de la Covid-19. En effet, après que les voyants épidémiques se sont mis au vert, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé de revenir à une école «normale». C'est-à dire l'abandon du système de double vacation et l'annulation du système des groupes. Les élèves auront des semaines de cours complètes et non plus trois jours par semaine. Leurs professeurs ne seront plus obligés de répéter les mêmes cours deux fois, à deux groupes différents. C'est un grand soulagement pour tous. Néanmoins, la transition risque d'être difficile après s'être habitué pendant deux ans à ce système des plus contraignants. Certains d'entre eux, qui ont intégré l'Éducation nationale pendant l'ère Covid-19, ne connaissent que cette double vacation.
Les «transitions»...
Tous se préparent donc pour retrouver le rythme et accueillir leurs élèves sous de meilleurs auspices. Des «entraînements» qui concernent particulièrement les professeurs d'anglais du cycle primaire, recrutés cette année après que le chef de l'État a décidé d'intégrer cette langue dès la 4e année primaire. Ils ont été «mis au vert» à travers un stage bloqué de trois semaines. Ils apprendront les rudiments de l'enseignement afin de pouvoir passer le message comme il se doit aux élèves qu'ils auront sous leur coupe. Ils se sont mis dans le bain en découvrant les manuels scolaires qui viennent juste d'être imprimés. Ils sont aussi impatients que les jeunes enfants de commencer l'école et exercer leur noble métier. Une rentrée donc et des nouveautés qui ne se limiteront, toutefois, qu'à l'anglais. Pour mettre fin au grand problème de la lourdeur du cartable scolaire, il a été décidé d'opérer une transformation digitale du secteur de l'Éducation nationale. Ainsi, plusieurs écoles du pays ont été dotés de tablettes numériques, dans une opération pilote. Il s'agit plus exactement de 1 629 écoles primaires. Dans le même sens, il a été mis à disposition des élèves un deuxième exemplaire du manuel scolaire à l'école. Ce qui leur permettra d'éviter de trimbaler tous les jours des kilos de... livres.
Les engagements de Belabed
Le gouvernement a donc mis les bouchées doubles pour réussir cette rentrée. Toutefois, des problèmes restent posés à l'instar de la surcharge des classes, notamment la fin du système de groupes. Il y a également la vétusté de certaines structures, le manque d'équipement, le problème des cantines ou encore des transports scolaires. Le ministre de l'Éducation nationale, Abdelhakim Belabed, a tenu à rassurer les parents sur la prise en charge de ces problèmes dans leur grande majorité. À ce titre, il parle de 90% des établissements scolaires qui sont dotés de cantines. « On va atteindre un taux de 100% à la fin de l'exercice financier actuel», a-t-il promis. Une déclaration qui laisse perplexe plus d'un. Cependant, le ministre argumente ses propos par des chiffres. Le secteur de l'éducation devrait réceptionner 587 cantines scolaires dans le cycle primaire, 86 semi-internats (59 en cycle moyen et 27 en secondaire), outre 13 internats, en prévision de la prochaine rentrée. Si cela venait à se confirmer, ce serait une très bonne nouvelle pour les parents d'élèves. Particulièrement les couples, dont les deux membres sont actifs professionnellement. Car, ils se retrouvent dans une situation des plus inconfortables à l'heure du déjeuner. Certains sont obligés de payer une fortune pour des «nourrices» afin qu'elles récupèrent leurs enfants et leur donnent à manger à midi, alors que d'autres les inscrivent dans des établissements privés juste à cause du repas de midi. Or, s'il y avait des cantines dans les établissements scolaires, cela leur enlèverait de grosses épines du pied. Leurs bambins resteront avec leurs camarades à l'école, en toute sécurité, où ils auront des repas chauds en attendant de reprendre les cours de l'après-midi.
La course des parents
Ce qui évitera beaucoup de tralala et soulagera certainement les finances des foyers déjà mis à rude épreuve avec la baisse du pouvoir d'achat et l'inflation. D'ailleurs, ils sont en train de faire le parcours du combattant afin d'acheter les affaires scolaires, en essayant d'économiser au maximum. Car, il faut avouer que les prix affichés au niveau des commerces sont des plus «chauds». À l'exemple de certains cahiers de 120 pages qui ont atteint les 500 dinars l'unité ou encore les registres 4 mains vendus à plus de 1000 dinars l'unité. Au fait, pour habiller un enfant pour la rentrée et lui acheter ses affaires scolaires, il faut un minimum de 20 000 dinars. Et encore, c'est un minimum pas le luxe. Les parents s'affairent donc, ces derniers jours, à trouver les meilleurs plans qui leur permettront de faire plaisir à leurs enfants, tout en évitant la banqueroute. La joie de la rentrée, de nouveaux vêtements sont un pur moment de plaisir pour les écoliers. Leur enlever, serait une grande frustration pour eux. Alors les chefs de famille se rabattent sur les magasins qui vendent au kilo ou encore les produits turcs, plus ou moins abordables. Dans certaines régions du pays, les APC ont pris en charge les affaires scolaires de tous les élèves du cycle primaire. Dans d' autres, les plus démunis ont eu droit à leurs trousseaux scolaires, avant même la rentrée. Cela afin de profiter eux aussi de ces petits moments très importants dans la vie des enfants. En tout état de cause, la reprise s'annonce plus ou moins «tranquille». Bonne rentrée à tous. La fin de la grande récréation a sonné...

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