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Béjaïa

La Casbah rouverte au grand public

332 millions de DA pour la restauration des monuments faisant partie des sept monuments emblématiques de la ville de Béjaïa, le fort de Bordj Moussa ne sera pas prêt pour la saison estivale.

La casbah de Béjaïa, une citadelle du Moyen-Âge construite en plein coeur de la ville, fermée depuis plus d'une décennie à cause de travaux de restauration, va rouvrir ses portes au grand public dès cet été. «Nous sommes au stade des procédures en rapport avec les adjudications et dès que ça sera fait, nous allons ouvrir la casbah de Béjaïa au public», a indiqué Aomar Reghal, directeur de la culture et des arts de la wilaya de Béjaïa. Ouvrage le plus emblématique de la ville en raison de son amplitude s'étalant sur 10 hectares, la citadelle comprend des édifices d'époque musulmane, espagnole, turque et française, ainsi que plusieurs équipements, mosquée, poudrière...Sa construction remonte à l'époque médiévale, vers 1154.
Le mathématicien italien Leonardo Fibonnaci, le philosophe Raymond Lulle, les géographes El-Idrissi et Hassan El Wazan (Léon l'Africain), le jurisconsulte, Sidi-Boumedienne et des dizaines d'illustres personnages, ont séjourné dans son antre. Le plus connu d'entre eux, et qui a son buste érigé à l'entrée du monument, reste Ibn Khaldoun, qui y a sévit en tant qu'imam, puis enseignant et enfin Premier ministre (Hadjeb) en 1365. La réouverture de cette citadelle sera, sans doute, une attraction de plus pour les visiteurs et estivants, tant le tourisme dans cette wilaya n'est pas uniquement balnéaire. Néanmoins, le fort de Bordj Moussa ne sera pas rouvert pour la présente saison estivale qui sera lancée officiellement dans mois de deux semaines. Fermé depuis quelque temps pour une opération de rénovation, la direction de la culture reprendra les choseS en main pour mener à terme cette restauration et permettre la visite de ce monument, qui compte parmi les sites culturels et historiques emblématiques de la ville de Béjaïa programmés dans le cadre d'un grand projet de restauration prévu par le ministère de la Culture et des Arts. Certains de ces monuments seront rouverts rapidement au grand public, après leur mise sous clé de plusieurs mois, indique-t-on à la direction de la culture et des arts de la wilaya. Il s'agit de la porte Sarrasine, du mausolée de Sidi-Abdelkader, du fort Gouraya, de Bab-El-Fouka, du théâtre régional de Béjaïa, de la bibliothèque centrale de Béjaïa et de la Maison de la culture. Autant d'édifices, anciens ou récents, ciblés et dont certains comme la bibliothèque, ou Bab el Fouka, une des portes historiques de la ville datant du Moyen Âge, à rénover. L'usure du temps, de l'absence d'entretien et de travaux de conservation ont impacté sérieusement l'état de ces monuments. Les deux derniers tremblements de terre de mars 2021 puis 2022 ont exacerbé leur état de précarité. Des tremblements de terre ont eu le mérite de poser les urgences culturelles et donner l'opportunité à ces monuments de reprendre du poil de la bête. Les travaux envisagés en leur faveur ont été décidés au terme d'une opération d'expertise rigoureuse et d'études adaptées. Un budget de 332 millions de DA a été dégagé à cette fin, a-t-on encore ajouté, soulignant que d'autres projets de même nature sont encore en vue mais gelés en raison de contraintes administratives et judiciaires qui en empêchent la reprise en main. C'est le cas principalement du monument Bordj Moussa, qui accueille également le musée de Béjaïa, ciblé par un important projet de rénovation en aparté. Un projet bloqué depuis plusieurs années par un contentieux opposant la direction de la culture à une entreprise locale, auteure de quelques travaux de rénovation de sa structure mais qui a dû suspendre son activité pour une question de demande de révision des prix du marché refusé.
«La justice a tranché en notre faveur», a indiqué Omar Reghal, qui entend relancer le dossier dès la notification de la décision de justice y afférente, d'autant que le public attend avec impatience sa réouverture et celui du musée s' y trouvant, fort d'une collection de peinture unique dont une copie rare (la dame en noir) de Jean Honoré Fragonard et une somptueuse sculpture d'Émile Aubry dont la galerie de peinture vient d'être inscrite au fonds patrimonial culturel de la wilaya. Une soixantaine d'oeuvres y sont recensées. Les pouvoirs publics locaux comptent, également, restaurer et réhabiliter la Kalaâ des Beni- Hammad, construite au Xe siècle par la dynastie éponyme et qui se trouve quasiment à l'abandon. Le projet a été et inscrit mais gelé faute de financement équivalent.

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