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L’Opep+ surprend le monde

L’organisation qui a dit «NO» à Biden

Le président américain n’a pas réussi à convaincre les Saoudiens à ouvrir leurs vannes, les Russes savourent son échec à ne pas réussir à remplacer leurs barils qui ont été boycottés par l’UE.

L'Opep et ses partenaires n'ont pas cédé aux pesantes pressions des pays gros consommateurs, à celles des Etats-Unis, notamment. Ils n'ouvriront pas aussi généreusement leurs vannes qu'en juillet et août. Les 13 pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs 10 alliés, dont la Russie ont décidé d'augmenter leur production pétrolière globale pour le mois de septembre prochain de 100 000 barils/jour. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, emmenés par la Russie, désignés sous le nom «Opep+», ont décidé, lors de leur 31e réunion ministérielle, mercredi (hier, ndlr), d'augmenter la production pétrolière totale de l'alliance de 100 000 barils/jour en septembre prochain, a annoncé le ministre de l'Énergie et des Mines, Mohamed Arkab. Une augmentation dérisoire comparée aux 432 000 barils par jour de juin et aux 648 000 b/j de juillet et août. Les 23 pays de l'Opep+ (13 membres de l'Opep et 10 pays producteurs non-membres) ont ainsi opté, pour septembre prochain, pour la réduction de la hausse de la production, par rapport a celle décidée en fin juin, pour le mois de août. Il s'agit d'une hausse plus basse que celles appliquées depuis la mise en oeuvre d'un plan d'augmentation graduelle décidée en juillet 2021. Depuis août 2021, la production de l'Opep+ augmentait mensuellement de 400 000 barils/jour avant d'atteindre 432 000 barils/jour, puis 648 000 barils/jour récemment. Un revers pour le président des Etats-Unis qui s'est rendu à la mi-juillet en Arabie saoudite avec comme objectif affiché de convaincre le chef de file de l'Opep d'ouvrir davantage les vannes. «L'administration américaine semble anticiper de bonnes nouvelles, mais c'est difficile de déterminer si c'est basé sur des garanties reçues pendant son séjour», avait indiqué Craig Erlam, analyste chez Oanda, «Il ne serait pas surprenant de voir les Saoudiens annoncer quelque chose que Joe Biden pourrait vanter comme une victoire auprès de ses électeurs», avait pronostiqué de son côté Stephen Innes, chez SPI Asset Management. Faux sur toute la ligne! Cela sera 100 000b/j en septembre. Pas une goutte de plus. «La plus petite hausse de l'histoire de l'Opep+, qui n'aidera pas à surmonter la crise énergétique actuelle», a ironisé Edward Moya, d'Oanda. «L'administration Biden ne sera pas ravie», a-t-il souligné tout en annonçant «un revers dans les relations américano-saoudiennes». Les Russes doivent applaudir des deux mains et savourer l'échec de l'initiative du locataire de la Maison-Blanche qui avait pour but de remplacer les barils russes qui ont fait défaut au marché depuis qu'ils ont été boycottés par l'Union européenne. L'embargo de l'UE a incontestablement aggravé le contexte de l'offre de pétrole et maintenu le marché en sous-approvisionnement de quelque 1,5 à 2 millions de barils. En outre si pour les Russes cela doit représenter un manque à gagner de 10 milliards de dollars, pour les Européens qui importaient plus de 3 millions de barils de pétrole brut et de produits pétroliers par jour de Russie, il va falloir trouver d'autres fournisseurs. L'Opep+, qui renferme en son sein la Russie, deuxième plus grand exportateur de pétrole brut au monde, a décidé de ne pas le lâcher. Un membre incontournable de l'alliance qui a contribué au redressement des cours de l'or noir et qui joue un rôle prépondérant, quant à leur stabilisation, depuis l'accord scellé entre les 13 membres de l'Opep et leurs 10 partenaires hors organisation, lors de la 171e réunion de la Conférence de l'Opep, tenue le 30 novembre 2016 à Vienne, en Autriche, ce qui a ouvert la voie à la Déclaration de coopération (DoC) historique, entre les pays membres de l'organisation et les principaux pays producteurs de pétrole non-membres de l'Opep, à travailler ensemble dans l'intérêt d'une stabilité durable du marché du pétrole. Un édifice qu'il n'est nullement question de lézarder. L'Arabie saoudite, chef de file de l'Opep, a confirmé son attachement à l'accord Opep+ avec la Russie, lors d'un entretien qui a eu lieu le 27 février entre le prince héritier Mohammed ben Salmane et le président français, Emmanuel Macron, avait indiqué l'agence officielle Saudi Press Agency. Une position qui a été confirmée, hier, au grand dam des Etats-Unis.

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