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Industrie automobile

L’exemple chinois

Au tout début de son expansion sur les marchés émergents, l’industrie automobile chinoise comptait plus de 140 groupes automobiles.

Elles portent des noms parfois difficilement prononçables et affichent des designs très proches de la demande du marché. Les voitures chinoises, dont les constructeurs n'ont pas une once d'hésitation pour séduire les consommateurs d'où qu'ils viennent, font une croissance quasi indécente en ces temps de vaches maigres. Elles cartonnent un peu partout dans le monde et leur entrée sur le marché algérien, dans le milieu de la première décennie de ce troisième millénaire n'a pas démenti l'entêtement chinois. Les Faw, Zotye, Chery et autre Lifan ont misé sur le facteur prix pour s'assurer une place au soleil. À défaut de séduire par les formes des véhicules, ils ont opté pour le plus urgent. Ils étaient et sont toujours les moins-disants sur le marché mondial. Le pari était difficile à remporter, puisque en 2006-2007, période où le crédit auto battait son plein en Algérie, les consommateurs préféraient payer quelques milliers de dinars en plus par mois et s'offrir une européenne ou une japonaise, plutôt que de risquer leurs investissements sur une chinoise. Mais cela n'a pas découragé les constructeurs automobiles de l'empire du Milieu qui, tout en restant les moins chères, ont nettement progressé dans la sécurité et les technologies embarquées et même dans les lignes de leurs véhicules. En quelques années, les entreprises chinoises ont rattrapé leur retard et ont pu prétendre à l'universalité. À l'entame de la deuxième décennie du troisième millénaire, le véhicule chinois présentait une fière allure et se positionnait sur les marchés émergents comme un bon produit fiable et même revendable, pourrait-on dire. Dans les milieux des professionnels algériens et ailleurs, certaines marques chinoises sont entrées dans le club assez fermé des cylindrées recommandées aux clients. Les concessionnaires des marques ont défendu les constructeurs, arguant que les voitures qu'ils proposaient n'avaient rien à envier aux occidentales, d'autant que dans leur grande majorité, leurs modèles étaient vendus avec toutes les options de confort et de sécurité. En cette deuxième année de la troisième décade du 3e millénaire, la Chine est en pointe sur tous les segments de l'industrie automobile. Ses marques ont fait sensation au Mondial de l'automobile de Paris, qui s'est tenu en octobre dernier. On retiendra de l'expérience chinoise, qu'en trois décennies, il est possible de progresser si vite et si bien que l'on peut écrire soi-même l'avenir de la filière automobile au niveau mondial. L'Algérie est à ses premiers balbutiements dans ce domaine. La Chine est une preuve vivante qu'il ne faut pas tracer des limites à toute ambition. Et celle de l'Algérie doit viser le plus haut possible. L'industrie automobile nationale a tout le marché africain comme terrain d'expérimentation et le reste de la planète pour son affirmation. Dire cela est bien entendu beaucoup plus facile de le faire. Mais il est un indice probant qui peut renseigner sur la justesse du chemin pris. Il faut savoir à ce propos qu'au tout début de son expansion sur les marchés émergents, l'industrie automobile chinoise comptait plus de 140 groupes automobiles et produisait près de 9 millions de véhicules par an. Cela pourrait être un premier objectif pour cette filière naissante en Algérie. Cela suppose des dizaines de milliers de sous-traitants, des industries sidérurgique et pétrochimique performantes. L'Algérie dispose de ces atouts. La voiture algérienne sera moins chère que la chinoise. Ce n'est pas un rêve mais un futur probable, pourvu que l'on s'y mette. 

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