L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Dr Fattoum Lakhdari, chercheur sur les régions arides, à propos du climat

«Donnons la parole aux scientifiques»

Elle préconise de mettre en place des systèmes d’observation et de veille, en vue de valoriser les terres, notamment celles du sud du pays.

Face aux enjeux du changement climatique, les pays arabes doivent agir vite dans une approche commune et concertée, rappelle le Dr Fattoum Lakhdari, chercheure sur les régions arides, l'agriculture saharienne, et spécialiste de la sécurité alimentaire. «Les changements au niveau des marchés mondiaux et les défis climatiques nous contraignent à fédérer nos forces d'autant que nous avons des caractéristiques communes dans cette région du monde» Indique-t-elle sur les ondes de la Radio nationale Alger chaîne 3, en renvoyant au Sommet arabe d'Alger, lequel a constitué une plate-forme de dialogue interarabe dans différents domaines, à leur tête la sécurité alimentaire. «Fédérer les potentialités est la clé pour assurer la sécurité alimentaire de l'ensemble du bloc arabe», poursuit- elle.
Le Dr Fattoum appelle à une large coopération inter- arabe, laquelle devra impérativement inclure l'apport des scientifiques. Selon elle, le bloc arabe a des richesses diverses, lesquelles, si elles venaient à être mobilisées dans une logique de complémentarité permettront d'atteindre l'objectif de la sécurité alimentaire. « Si l'on arrive à tracer une stratégie commune, nous pouvons faire avancer les choses», estime-t-elle en étayant: «Les changements climatiques vont perdurer et iront en s'accentuant, nous devrons maintenir la veille sur la sécurité alimentaire et cette veille ne pourra être assurée que par la communauté scientifique qu'il faudra doter de moyens et d'outils techniques».
Tout en saluant les efforts du chef de l'État pour assurer la sécurité alimentaire du pays et en signalant les exploits des agriculteurs algériens au plus fort de la crise sanitaire, le Dr Fattoum juge que l'Algérie se doit, la première, de donner l'exemple dans cette voie. «Des travaux scientifiques sont dans les tiroirs et il est temps de s'en servir pour tirer plein profit du potentiel de nos terres et de notre agriculture. Il est temps de donner la parole aux scientifiques, de valoriser la recherche scientifique dans le domaine de l'agriculture.» Indique-t-elle, en précisant que l'université algérienne cumule de valeureux travaux scientifiques, sur plusieurs générations de chercheurs, et qui sont à même de contribuer précieusement à la valorisation des terres. Le Dr Fattoum préconise de mettre en place des systèmes d'observation et de veille, conduits par la communauté scientifique, en vue de valoriser les terres, notamment celles du sud du pays, et mettre en place des modes d'aménagement hydroagricoles adaptés. Elle invite en outre à organiser de bout en bout la filière agricole et à effectuer une approche intersectorielle de la sécurité alimentaire et de l'agriculture.
Le Dr Fattoum plaide pour le développement de chaînes de valeurs et de création de richesses à l'échelle du territoire national. « Il faut créer des lieux de vies et encourager les populations à s'établir dans le sud du pays, qu'il faut rendre attractif. La concentration dans le nord du pays, ça ne peut plus durer», clame-t-elle en signalant que «Depuis 2006, le plan d'aménagement du territoire n'a pas encore réussi à instaurer le changement dans la répartition de la population à l'échelle du territoire national». Lutter contre le gaspillage renforcer le recyclage, et recourir à de nouvelles techniques d'épuration des eaux usées, sont les autres pistes évoquées par le Dr Fattoum. 

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours