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Amar Belani affirme

«Des officiels espagnols ont tout gâché»

Au rythme des déclarations mensongères, rien n’indique que la crise diplomatique entre Alger et Madrid est proche de connaître son épilogue.

Entre Alger et Madrid, c'est plus qu'un nuage d'été. La crise diplomatique, née de la décision du gouvernement espagnol de changer sa position vis-à-vis du conflit au Sahara occidental, n'est pas prête à connaître son épilogue. Les dernières déclarations de la ministre de l'Économie, Nadia Calvino, et les propos distillés en off par le ministre des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération du Royaume d'Espagne, José Manuel Albares, ne vont pas dans le sens d'une accalmie. Pis encore, elles ont ruiné «toute chance de normalisation» avec le gouvernement de Pedro Sanchez. L'aveu est de l'Envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb, Amar Belani. Dans une déclaration au journal espagnol El Confidencial de ce jeudi 16 juin, Amar Belani a affirmé que «les déclarations irresponsables faites par la ministre Calvino et les propos distillés en off par le ministre Albares ruinent définitivement toute chance de normalisation des relations», en raison, a-t-il précisé, d'un «gouvernement non fiable qui s'enfonce dans les mensonges et la fuite en avant». Pour Amar Belani, «la crise entre l'Algérie et l'Espagne ne peut être solutionnée sous la direction de l'actuel gouvernement» de Pedro Sanchez. Le 13 juin, Nadia Calvino, ministre de l'Économie et des Finances a déclaré que l'Algérie s'alignait de plus en plus sur la Russie, confirmant ainsi les propos prêtés par la presse espagnole au ministre des Affaires étrangères Albares qui a accusé l'Algérie d'avoir attaqué l'Espagne sur «instigation» de la Russie. Une manière, pour les Espagnols, d'accuser la Russie d'être à l'origine de la décision d'Alger de revoir les prix du gaz. Quant aux autres officiels, notamment Margarita Robles, ministre de la Défense, Angeles Moreno Bau, secrétaire d'État aux Affaires étrangères, qui «soutiennent que la nouvelle position radicale de l'Espagne sur la question du Sahara occidental est respectueuse du droit international» Amar Belani estime qu'«ils font montre d'un cynisme et d'un aveuglement affligeants», avant de rappeler que le droit international dispose que le Sahara occidental est un «territoire non autonome éligible a l'autodétermination conformément a la résolution 1514 de l'Assemblée générale des Nations unies». De ce fait, aucun «reniement de l'Espagne ne peut le changer car le sceau de la légitimité appartient à l'ONU et à elle seule», clame Amar Belani. «Plus grave, non seulement l'Espagne bafoue le droit international mais elle foule aux pieds le droit européen qui a statué que le royaume du Maroc et le Sahara occidental sont deux territoires séparés et distincts, excluant ainsi toute souveraineté marocaine sur le territoire du Sahara occidental», relève Amar Belani. «Comment dès lors s'arroger le droit d'accorder l'autonomie a un territoire sur lequel le Maroc n'exerce aucune souveraineté?», s'interroge-t-il tout en tançant une autre responsable espagnole qui soutient ingénument «que cette prise de position du gouvernement Sanchez procède également de la volonté de l'Espagne de contribuer à la stabilité régionale». À cette responsable, Amar Belani rappelle que «cette prise de position va, au contraire, non seulement entraver les efforts de De Mistura, mais aussi encourager le Maroc à persévérer dans sa dangereuse aventure expansionniste, porteuse de risques sérieux d'escalade et d'exacerbation de la tension dans la région». De ce fait, «l'Espagne en portera aussi la responsabilité», a-t-il mis en garde. Sur un autre plan, le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger a démenti les informations relayées sur certains réseaux sociaux et concoctées dans les laboratoires de propagande du Makhzen sur un prétendu «échec de l'Algérie à récolter le soutien nécessaire à la tenue d'une réunion d'urgence de la Ligue arabe, en vue d'obtenir une déclaration de solidarité avec elle». La même source souligne que des «fake-news sont en totale contradiction avec les valeurs de la diplomatie algérienne qui exerce ses missions en toute transparence et en toute souveraineté». Réaffirmant «le caractère bilatéral et politique de la crise actuelle avec le gouvernement espagnol», le communiqué rappelle que l'Algérie «qui est confiante quant à la justesse de sa position et au bien-fondé de ses décisions politiques souveraines à ce propos, n'a pas besoin d'aller chercher des positions en sa faveur, ni de la part de pays frères ou amis niauprès d'organisations internationales».

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