L'Expression

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Pas d’importation, pas d’industrie, les prix flambent

Ça cale!

En fait, le filon a ses propres règles, ses propres codes, le cash étant cette fois le seul maître du jeu.

Au détour d'une rue, d'un quartier, il n'est pas rare d'admirer des carrosses flambant neuf dans des vitrines qui leur servent d'écrins. C'est le décor qu'offre l'univers automobile en Algérie, alors que la disette bat son plein chez les concessionnaires qui ont, pourtant, connu leurs heures de gloire entre 2002 et 2014. Autres temps, autres moeurs, dirions- nous.
En fait, le topo n'est plus celui que les Algériens avaient connu durant les folles années, où, les volumes de véhicules introduits sur le sol algérien étaient colossaux. À titre d'exemple, le nombre de voitures écoulées sur le marché algérien en 2012 frôlait les 400 000 unités.
L'achat d'un véhicule neuf relève désormais de l'improbable pour le commun des Algériens.
Les prix des voitures, frôlent en effet, des seuils jamais atteints. De la limitation des quotas à l'interdiction pure et simple d'importer des véhicules, les concessionnaires n'en finissent pas de connaître une descente aux enfers. Pour rappel, après l'arrêt des usines de montage de véhicules en 2020, le gouvernement avait annoncé le retour à l'importation de véhicules neufs. Un premier cahier des charges régissant cette activité avait été publié en août 2020, puis modifié et publié en mai 2021.
Mais aucun concessionnaire automobile n'a obtenu le sésame pour importer des véhicules et fournir le marché national qui voit, désormais, l'émergence de phénomènes inédits, dont une incroyable flambée des prix qui frappe même le marché de l'occasion.
La conjoncture est par ailleurs favorable à l'apparition de nouveaux arrivants dans l'univers automobile, à savoir les revendeurs de modèles neufs. Ces derniers profitant du texte de loi qui n'interdit pas l'importation individuelle de voitures. C'est là un business qui connaît ses propres acteurs et voit occasionnellement des annonces tonitruantes, à l'instar de celle ayant concerné les modèles Suzuki introduits en Algérie à partir de Dubai, et dont le prix a été de 2 699 000 dinars «seulement» pour la fameuse Swift. La voiture étant proposée avec carte grise et un délai de livraison de 75 jours.
Le distributeur exigeant quant à lui, 180 millions de centimes pour valider la commande. Pour la Suzuki Swift 2022, le client se devant de débourser la bagatelle de 2 759 900 dinars.
En fait, le filon a ses propres règles, ses propres codes, le cash étant cette fois le seul maître du jeu. En attendant, les professionnels de l'automobile, et les concessionnaires du métier semblent passer à côté de quelque chose...Dans les rares concessions qui ont encore pignon sur rue, l'on se languit d'ouvrir les portes aux clients. Tout en espérant de meilleurs lendemains, les opérateurs disent être dans le flou total. Un salarié encore en poste confie: «Nous nous ennuyons. Me concernant, j'ai hâte de reprendre mon activité notamment en organisant salons et évènements marketing...». Au printemps dernier, le Groupement des concessionnaires algériens estimait des pertes totales qui dépassaient 1000 milliards. Face à une situation qui devient intenable, le Groupement des concessionnaires en appellent à l'intervention du chef de l'État Abdelmadjid Tebboune, pour mettre fin «au blocage des importations». Dans une missive qu'ils adressent au président de la République, ils jugent que «le marché noir des véhicules importés» prend de plus en plus de place. À les en croire, «la vente illégale de voitures ne garantit en aucun cas la protection du consommateur qui est l'un des principaux piliers de l'activité automobile», rapporte notre confrère en ligne Maghrebemergent.

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