L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Suspension du Traité d'amitié algéro-espagnol

Algérie-UE: le bras de fer?

La décision de l'Algérie de mettre un terme au Traité d'amitié qui la liait au royaume d'Espagne, qui a fait réagir l'UE laisse présager de nouvelles passes d'armes.

Il n'y a pas de fumée sans feu. La décision de l'Algérie de mettre un terme au Traité d'amitié qui la liait au royaume d'Espagne qui a fait réagir l'UE laisse présager de nouvelles passes d'armes. Il fallait s'y attendre. L'Espagne, membre important de ce bloc européen, dont il est la quatrième puissance économique, fait, cependant, figure de tigre en papier qui risque de se craqueler de façon irrémédiable avec l'impact que va avoir la rupture des relations commerciales qu'elle entretenait avec l'Algérie. Madrid a paniqué et lancé un SOS en direction de l'Union européenne qui s'en est fait l'avocat. L'Algérie a réagi à travers un communiqué de sa diplomatie, dénué de toute ambiguïté, qui appuie la légitimité de sa position inflexible. Les choses devraient en rester là ou n'est-ce pas là les prémices d'un bras de fer annoncé? L'UE qui,il faut le souligner, entretient d'excellentes relations avec l'Algérie, prendra-t-elle le risque de provoquer une crise inédite avec un pays pivot pour la stabilité de la région qui, de surcroît, joue un rôle actif dans les instances onusiennes en faveur de la paix? La question est posée. Il faut, cependant, rappeler à ce propos que l'Algérie a présidé durant deux semaines la Conférence de désarmement qui s'est tenue à Genève en janvier 2020.
Les appels de la diplomatie algérienne en faveur de la paix, à travers le dialogue et la mise au placard des armes, avaient à nouveau résonné. Une position consacrée par la communauté internationale, saluée par le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, qui avait souligné l'esprit de coopération imprimé aux travaux de la conférence sous le «leadership actif» de l'Algérie. Cette conférence s'était déroulée, il faut le souligner, dans le sillage du Sommet international consacré à la crise libyenne, qui s'est tenu à Berlin le 19 janvier dernier. Une rencontre où la voix de l'Algérie a été prédominante. Les bruits de bottes, qui se faisaient de plus en plus entendre, s'étaient considérablement atténués.
Partisane d'une solution politique pour sortir la Libye du bourbier dans lequel elle s'est enlisée depuis l'assassinat, le 20 octobre 2011, de l'ex-guide de la Jamahiriya, Mouaâmar El Gueddafi, la position de l'Algérie a fait l'unanimité lors de ce sommet. Dans la foulée de ce rendez-vous qui a réuni certaines grandes puissances (Etats-Unis, France, Allemagne, Italie...), l'Algérie a accueilli, le 23 janvier 2020, les chefs de la diplomatie des pays voisins de la Libye. Les ministres des Affaires étrangères de l'époque (par intérim) de la Tunisie Sabri Bachtobji, de l'Egypte, Sameh Choukri et du Tchad, Chérif Mahamat Zene, ainsi que les représentants des ministres des Affaires étrangères du Niger et du Soudan, avaient pris part à cette réunion. Autant de pays qui feront bloc autour de l'Algérie qui joue un rôle majeur dans la stabilité au Sahel et au Mali notamment. «L'Algérie joue depuis toujours un rôle majeur et essentiel dans la stabilité du Mali à deux reprises au moins, elle est intervenue pour aider les Maliens à se retrouver entre eux, que ce soit en 1992 ou en 2015», avait déclaré, le 13 janvier 2018 à Alger, l'ex-Premier ministre malien, Soumeylou Boubèye Maïga, qui avait réservé sa première sortie internationale à l'Algérie, actrice incontournable et majeure du retour de la stabilité dans son pays.
L'UE dont certains de ses membres portent une responsabilité historique dans la déstabilisation de la Libye notamment, alors qu'elle porte en bandoulière la légalité internationale, peut-elle s'offrir le luxe d'une brouille avec l'Algérie, pays «exportateur net de paix»? La sagesse voudrait que cette option soit exclue. Comme doit être exclue celle qui consiste à offrir sur un plateau royal le Sahara occidental, territoire non autonome qui reste à décoloniser conformément à la Charte des Nations unies, au monarque marocain. Ce que n'a pas hésité à faire le gouvernement espagnol actuel qui a préféré de ne pas assumer sa responsabilité historique dans le conflit qui oppose le Front Polisario au Maroc. Autant de vérités à mettre dans la balance avant que l'UE ne penche pour un bras de fer avec l'Algérie...

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours