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Le spectre d’une guerre nucléaire plane sur le monde

Poutine hausse le ton et menace

«Un chantage nucléaire est aussi utilisé (contre nous)…Nous utiliserons certainement tous les moyens à notre disposition pour protéger la Russie et notre peuple…Je dis bien tous les moyens… Ce n’est pas du bluff», a averti le président russe.

Le président russe Vladimir Poutine a décrété, hier, la «mobilisation partielle» des réservistes russes, signe d'une escalade importante dans le conflit en Ukraine. «J'estime nécessaire de soutenir la proposition (du ministère de la Défense) de mobilisation partielle des citoyens en réserve, ceux qui ont déjà servi (...) et qui ont une expérience pertinente», a déclaré le chef de la Fédération de Russie, dans une allocution télévisée enregistrée. « Le décret sur la mobilisation partielle est signé» et il entrera en vigueur «aujourd'hui», a-t-il indiqué en soulignant qu'il s'agit d'une «mobilisation partielle» pour dissiper la rumeur selon laquelle elle serait générale. En fin de compte, il s'agit d'une partie infime des réserves russes évaluées à quelque 25 millions de combattants. Poutine a de nouveau évoqué la menace que constitue le «régime nazi de Kiev», appuyé financièrement et militairement par les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux. Face à cette menace, dit-il «nous utiliserons certainement tous les moyens à notre disposition pour protéger la Russie et notre peuple», car l'objectif de cette coalition est d' « affaiblir, de diviser et de détruire la Russie». Pour le président russe, les Occidentaux ont un seul but qui vise à «supprimer les centres de développement souverains et indépendants» dans le monde pour renforcer leur suprématie.
D'après les informations étayées par le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, les 300 000 réservistes vont être déployés pour «consolider» et «contrôler» les lignes arrières au sud et à l'est de l'Ukraine, sur «une ligne de front qui fait plus de 1 000 kilomètres». Cette décision intervient alors que les forces ukrainiennes ont mené une série de contre-offensives en septembre, en particulier dans la région de Kharkiv (nord-est de l'Ukraine).
«Les objectifs de l'opération militaire ont été et restent inchangés», a encore indiqué Vladimir Poutine qui justifie toujours l'opération spéciale comme une nécessité absolue pour défendre les populations russophones, opprimées par un pouvoir ukrainien «nazi» dont il faut démilitariser le pays. Pour sa part, le ministre de la Défense Sergueï Choïgou a révélé, dans un entretien accordé à la télévision Russie-24, que les «pertes (russes) s'élèvent à ce jour à 5 937 morts», très loin des estimations avancées à maintes reprises par les dirigeants ukrainiens et leurs alliés occidentaux. Il a affirmé par ailleurs que la Russie ne combattait «pas tant l'Ukraine que l'Occident» quelques minutes après la décision du président Poutine de décréter une mobilisation partielle afin de conférer une nouvelle dynamique à l'opération spéciale au moment où les forces ukrainiennes ragaillardies par les importantes livraisons d'armes occidentales à Kiev sont engagées dans une contre-offensive. Sans doute, ces livraisons massives d'armement sophistiqué et les lourdes sanctions imposées à Moscou sont-elles à la base de la riposte du chef de l'Etat russe qui a assuré de sa détermination à recourir à «tous les moyens» du vaste arsenal dont dispose la Fédération russe. Poutine argue, en effet, du chantage nucléaire de l'Occident pour lui signifier qu'il n'hésitera pas le cas échéant à recourir à l'arme atomique. Tout cela représente une escalade majeure dans le conflit ukrainien qui prend un virage inconnu avec l'annonce, mardi soir, de référendums dans les principales régions du Donbass pour entériner leur intégration à la Russie. C'est le cas de Donetsk et Louhans mais aussi de Kherson et Zaporijjia pour lesquels les puissances occidentales ont d'ores et déjà signifié leur rejet d'une telle donne mais le scénario étant acté, le conflit va immanquablement revêtir une dimension autrement plus dramatique au moment où le monde entier traverse une période des plus troublées.

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