L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Macron sur le qui-vive

Avec la fin d'une campagne électorale aux accents contrastés, les législatives françaises vont connaître aujourd'hui leur verdict pour un président Macron tout juste rentré d'un voyage en Ukraine fortement critiqué par l'opposition. Il faut dire qu'à la veille de ce scrutin, les camps antagonistes de l'alliance de gauche emmenée par Jean-Luc Mélenchon et la coalition «Ensemble» du chef de l'Etat sont à couteaux tirés tandis que l'extrême droite, rassemblée autour de Marine Le Pen, espère jouer le rôle du troisième larron que nul n'aura vu venir. La bataille acharnée entre les camps de gauche et centriste a connu un regain d'intensité avec la «sortie» diplomatique de Macron parti vadrouiller en Roumanie et en Moldavie, avant d'atterrir à Kiev où les Ukrainiens l'attendaient sur la question de «l'humiliation». Ce déplacement a été taillé en pièces par Mélenchon et Marine Le Pen au moins sur la forme tandis que Macron s'est justifié au nom de la présidence de l'Union européenne dévolue à la France jusqu'à fin juin. À gauche comme à droite, on y a vu un «mépris» et «une mise en scène» opportuniste ainsi qu'une esquive du chef de l'Etat qui, au lendemain de la présidentielle et de sa réélection prévisible pour contrecarrer la candidate de l'extrême droite, a pratiqué le service minimum en matière de campagne électorale, «fuyant, selon l'opposition, le débat» qu'attendent les Français sur la douloureuse question du pouvoir d'achat, passablement grevé par le conflit en Ukraine. Pour Mélenchon, le président Emmanuel Macron s'est servi «de cette posture de chef de guerre pour tenter d'avoir une influence» sur le résultat des législatives. Il est vrai qu'au moment du décollage de son appareil, il a distillé un message virulent contre «les extrêmes» qui risquent de «semer le désordre» en France dans un contexte de «désordre mondial». De quoi enflammer la polémique et nourrir une colère exacerbée des camps rivaux, il n'y avait qu'un pas, du reste vite franchi. Confortablement réélu le 24 avril pour un second mandat, Macron sera sur le qui-vive pour guetter l'obtention d'une majorité absolue à l'Assemblée qui, affirment les derniers sondages, est loin d'être assurée. Or, sans celle-ci, il n'aura plus les coudées franches pour mener à bien les grandes réformes auxquelles il entend donner une nouvelle impulsion. Et pour peu que Mélenchon et la gauche unie réalisent l'exploit, la France devra entrer en cohabitation pour une période aussi longue que mouvementée.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours