L'Expression

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Lendemains de Hirak

Les traîtres ont toujours plusieurs visages. Ils peuvent, sans la moindre difficulté, jouer aux oiseaux de nuit, selon l'image décrite par feu le président Houari Boumediene, dans un entretien inaugural avec Hassanein Heikal, en 1965, où il évoquait des volatiles capables d'être «un oiseau avec les oiseaux et un rat avec les rats». Ils brandissent, plus haut que n'importe qui, l'étendard du patriotisme exclusif, un monopole dont ils s'affublent au grand jour, tandis qu'en sous-sol, ils s'ébrouent dans des marécages hostiles au pays, à ses intérêts et parfois même à sa foi! Pendant des décennies, ils ont eu carte blanche pour se livrer à ce jeu de la traîtrise et du bazar, pillant sans état d'âme les caisses de l'État dont les avoirs sont allés au profit de puissances qu'ils estiment à jamais tutélaires. Voilà qu'au lendemain du Hirak «béni», l'heure des comptes a sonné. Bien sûr que des voix s'élèvent, ici et là, mais en sourdine pour déplorer un climat judiciaire «préjudiciable» mais est-il possible de faire une omelette sans casser des oeufs? La politique d'assainissement des moeurs qui ont conduit à une profonde rupture entre les dirigeants et le peuple, tant ce dernier a perdu la confiance dans le discours trompeur et la politique réellement menée est une exigence primordiale pour que la mobilisation en faveur d'une renaissance effective de la nation soit pleine et entière. C'est l'objectif du président Abdelmadjid Tebboune qui s'emploie, pas après pas, à concrétiser les engagements pris durant la campagne électorale. Sans doute, beaucoup de chemin a déjà été parcouru, sans doute, il reste encore bien des épreuves à franchir, mais la volonté est là et, avec elle, la sincérité de la démarche, de sorte que la confiance populaire dans les institutions est en train de revenir, lentement mais sûrement. La longue et éprouvante litanie des procès qui se déroulent, depuis plus de deux ans, démontre à qui pourrait encore avoir des doutes l'ampleur du désastre auquel l'Algérie a été confrontée, depuis les années 90 et les douloureuses pages de la décennie noire, à laquelle a succédé une période aussi néfaste, en terme de destruction du patrimoine industriel et économique du pays. Une bourgeoisie compradore est née sur les décombres des grandes réalisations de «l'industrie industrialisante» engagée par Boumediene et le pillage a atteint la barre fatidique lorsque les acteurs de cette «régression féconde» ont cru possible de pérenniser leur mainmise avec un 5ème mandat d'un président grabataire. La révolte et l'indignation ont atteint, alors, leur comble et c'est en cela que la machine judiciaire puise sa pleine légitimité pour sanctionner la trahison. 

De Quoi j'me Mêle

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