L'Expression

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Le vaste chantier de l’école

Le ministre de l'Éducation nationale, Abdelhakim Belabed, a abordé tous les sujets en relation avec l'école ou presque... Il a parlé du retour au système d'enseignement habituel après deux ans d'organisation exceptionnelle imposée par la pandémie de Covid-19. Il a souligné que le cycle primaire verra pour cette rentrée l'introduction de la langue anglaise pour les classes de 3e année, outre la prise de mesures devant alléger le poids du cartable scolaire. Il a promis que des mesures ont été prises en vue d'alléger le poids du cartable scolaire. Il a vanté parmi les autres mesures pédagogiques décidées à cet effet, l'introduction de la filière des arts pour les élèves de la 2e année de l'enseignement secondaire général et technologique, composée d'un tronc commun Arts et d'un tronc commun Sciences et Techniques. Il a même rassuré sur la disponibilité du livre scolaire en faveur de près de 11 millions d'élèves, à travers la création du service de paiement électronique et l'élargissement des points de vente. Ces derniers vont englober les librairies privées et les foires, en plus des établissements éducatifs. Tout a été dit mais ce ne sont là que des aspects techniques, redondants à chaque rentrée scolaire. En revanche, pas un mot sur les thématiques essentielles. Par exemple, que pensent les parents d'élèves du système d'enseignement prodigué à leurs enfants? Quel type d'école veulent-ils pour leurs progénitures? Ce sont des questions fondamentales porteuses de nouvelles perspectives pour l'école de demain. Mais avançons l'hypothèse optimiste que ces problématiques seront toutes posées au moment opportun sachant que le temps nous est compté. Les autorités algériennes ont depuis l'indépendance mobilisé des moyens colossaux pour gagner la bataille de la quantité. Reste le challenge de la qualité qui est, aujourd'hui, hors d'atteinte car lié à la gouvernance, aux formateurs et surtout aux contenus des programmes scolaires. En d'autres termes, la qualité de l'enseignement dans notre pays comme partout ailleurs est intimement liée au projet de société. Lequel projet doit être issu d'un consensus et d'un contrat social qui définissent avec exactitude le type d'école qu'on veut en Algérie et les citoyens de demain qu'on ambitionne de former dans cette même école. C'est un vaste chantier qui déborde le ministère de l'Éducation nationale. On a vu par le passé la réaction quasi épidermique des gardiens du temple à la moindre réforme.

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