L'Expression

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Le grand gâchis de Sanchez

Quoiqu'il tente d'éviter toute discussion sur la crise diplomatique ouverte avec l'Algérie, le chef du gouvernement espagnol est loin d'être à la fête. Non seulement les promesses marocaines sur Ceuta et Melilla, à l'origine de sa volte-face sur le Sahara occidental, restent lettre morte, mais partis politiques et médias du pays sont unanimes à déplorer le fait que Madrid a «presque tout perdu avec Alger» sans «rien obtenir avec Rabat». Une rencontre entre les représentants des ministères des AE, de l'Intérieur et des Finances espagnols et marocains s'est achevée, récemment, sans préjuger du statut définitif des enclaves dont certains chefs de partis de gauche demandent l'intégration à l'espace Schengen pour «éviter les mauvaises surprises» dont le Makhzen est coutumier. Pedro Sanchez se veut imperturbable et croit à la planche de salut que serait l'Union européenne où rame, à son profit, le chef de la diplomatie Josep Borrell. Mais c'est dans l'entourage immédiat du Parti socialiste que le bât blesse car tous ses alliés sont montés au créneau pour dénoncer une dérive suicidaire, au point que le leader de Vox, Santiago Abascal, a clamé que le Parti de Sanchez n'est pas le PSOE, dans la mesure où il n'est plus «ni ouvrier ni espagnol». Il en va de même pour le dirigeant du Parti populaire, Alberto Nûnez Feijôo, qui, poussant Sanchez dos au mur, s'alarme de voir l'Espagne fourvoyée dans une impasse politique et diplomatique. Depuis la rupture du jeûne avec Mohamed VI, en avril dernier, Pedro Sanchez est acculé en terme de bilan, qu'il dit positif avec le Makhzen. Il ignore les conséquences graves pour l'économie du pays au cas où certaines dérives viendraient à être constatées dans l'acheminement du gaz dont le coût sera fatalement ajusté aux conditions du marché spot, n'en déplaise à son compagnon du PSOE, Josep Borrell Fontelles. Conscients de ces incidences inéluctables, d'autres responsables du PP n'hésitent pas à exiger une remise des pendules à l'heure avec l'Algérie, telle Cuca Gamarra qui pointe la lettre controversée que Pedro Sanchez a envoyée à Mohamed VI et dont la genèse se trouve encore, dit-elle, dans l'encrier de l'espionnage politique. Face à ce que tous considèrent comme un «gâchis» irresponsable dans les relations avec l'Algérie, Pedro Sanchez et son écuyer José Manuel Albares, ploient en attendant de rompre sous les bourrasques dont ils pensent qu'elles finiront par s'estomper. D'ici peu, les évènements diront, sans doute, à quel saint il leur faudra se vouer. 

De Quoi j'me Mêle

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